3.
Quoique je sois au-dessous de vous en toute chose, pourtant selon vos ordres et en faible échange- des présents que j'ai reçus de vous, je me suis procuré pour vous l'Histoire du vénérable Eusèbe, évêque de Césarée 1, qui traite de tous les temps. Je vous ai fait attendre, parce que je n'avais pas cet ouvrage ; je l'ai trouvé à Rome, d'après vos instructions, chez notre très-saint père Domnion, qui a mis d'autant plus de promptitude à remplir mon désir, que je lui avais dit que c'était pour vous. Comme vous avez daigné m'indiquer les lieux où vous pouvez être, nous avons écrit, selon vos conseils, à notre père Aurèle, votre vénérable compagnon de dignité, afin que, si vous vous trouvez maintenant à Hippone, il veuille bien 'vous envoyer notre lettre et la copie de l'ouvrage, qui aura été faite à Carthage. Nous avons prié aussi les saints hommes Comit et Evode, dont nous .vous devons la connaissance, avec des témoignages de leur charité, d'écrire de leur côté, pour que notre père Domnion ne demeure pas trop longtemps sans le livre qui lui appartient, et que votre copie vous reste sans qu'on ait à vous la redemander.
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Le texte latin porte ici : Eusebii venerabilis episcopi Constantinopolitani. Il est évident que ce dernier mot est une erreur de copiste et qu'il faut lire : Caesariensis (de Césarée). La chronique d’Eusèbe commence à l'origine du monde et va jusqu'à la vingtième année du règne de Constantin. ↩