• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXL , A HONORÉ. (Année 412.)

26.

C'est pourquoi Jacques, un des apôtres du Sauveur , exhortant dans son épître les fidèles qui étaient encore retenus en cette vie après la passion et la résurrection du Christ; distinguait l'ancienne et la nouvelle alliance et disait : « Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du Seigneur 1. » Il ne voulait pas que la patience des fidèles à supporter les maux du temps fût uniquement inspirée par l'espérance de recouvrer ce que recouvra Job 2. Car Job fut guéri de sa plaie et de sa pourriture, et Dieu lui rendit le double de tout ce qu'il avait perdit. Ici est encouragée la foi de la résurrection Dieu rendit à Job, non pas le double de ses enfants, mais autant qu'il en avait perdus, et la signification des nouveaux-nés était la résurrection future de ceux de ses enfants qu'il avait vu mourir : en joignant les nouveaux-nés à ceux que la résurrection devait lui rendre, Job retrouvait le double, même dans ses enfants. Pour nous empêcher donc d'aspirer à de telles récompenses au milieu des maux du temps, saint Jacques ne dit pas : Vous avez entendu parler de la patience et de la fin de Job, mais : « Vous avez- entendu parler de la patience de Job et vous avez vu la fin du Seigneur. » C'est comme s'il avait dit : Supportez les maux du temps comme Job; mais, pour prix de cette patience, n'espérez pas les biens temporels qui furent rendus à Job avec surcroît; espérez plutôt les biens éternels qui ont devancé tous les autres dans le Seigneur. Job était donc de ces pères qui crièrent vers le Seigneur et furent sauvés. Quand le Christ dit

« Mais moi, » il montre assez quel genre de salut il a voulu leur accorder; c'est dans ce genre de salut qu'il a été lui-même abandonné. Ce n'est pas que ces pères soient demeurés étrangers au salut éternel, mais ce salut était un bien caché qui devait se révéler dans le Christ. Il y a en effet dans l'ancienne alliance un voile que le passage au Christ fera disparaître; ainsi, à l'heure de son crucifiement, le voile du temple se déchira 3 pour figurer ce qu'a dit l'Apôtre sur le voile de l'ancienne alliance « qui est ôté dans le Christ 4. »


  1. Jacq. V, 11.  ↩

  2. Job. XLII, 10.  ↩

  3. Matth. XXVII , 51.  ↩

  4. II Cor. III, 14. ↩

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Download
  • docxDOCX (1.31 MB)
  • epubEPUB (1.31 MB)
  • pdfPDF (4.86 MB)
  • rtfRTF (4.59 MB)
Traductions de cette œuvre
Lettres de Saint Augustin

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité