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Donc après avoir attentivement et fermement compris et distingué ces choses que vous voyez, considérez cet es que vous croyez dans ce même diseurs que je, vous adresse depuis que cette lettre est commencée ; pour celles que vous croyez sans les voir, pesez et examinez les témoignages qui déterminent voire foi. Car vous ne vous en rapportez pas à moi comme à Ambroise, dont les livres m'ont fourni de si grands témoignages. Ou si vous pensez qu'il faille nous écouter également tous les deux, nous comparerez-vous à l'Evangile, et mettrez-vous sur la même ligne nos ouvrages et les Ecritures canoniques? Si vous jugez bien, vous reconnaîtrez, certainement, qu'il y a loin de nous à une semblable autorité. J'en suis plus loin que lui, mais quelque confiance que votas puissiez avoir en l'un et -en l'autre de nous, vous ne nous comparez pas aux Livres divins. Aussi ces paroles.: « Personne n'a jamais vu Dieu ; Dieu habite une lumière inaccessible; nul homme ne l'a jamais vu et ne pourra le voir; heureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu ! » ces paroles, dis-je, et d'autres que j'ai citées de l'Ecriture, vous les croyez plus fermement que celles-ci d'Ambroise : « Dieu ne se voit pas dans un lieu, ne se cherche pas des yeux du corps, ne s'embrasse pas du regard, ne se touche pas; on ne l'entend pas, on ne l'aperçoit pas marcher. » Il a compris ou a cru que tel est le Dieu qui se voit avec un cœur pur : je déclare que ce sentiment est aussi le mien.