8.
Toutefois nous allons faire ce que vous désirez; nous allons agir avec vous comme si vos évêques n'avaient pas dit « qu'une cause ne préjuge rien contre une cause, ni une personne contre une autre. » Tâchez de trouver ce qu'ils auraient dû répondre quand on leur objecta l'affaire et la personne de Primien qui détesta et condamna avec les autres ceux qui l'avaient condamné; qui les reçut ensuite dans la plénitude de leurs dignités; qui reconnut et accepta le baptême donné par des « morts : » on les nomma ainsi au concile de Bagaïe, lorsqu'on déclara, dans cet arrêt célèbre, que « les rivages étaient couverts de morts. » Primien, par cette conduite, a mis à néant votre façon erronée de comprendre le mot de l'Ecriture : « Que sert-il d'être purifié quand on l'est par un mort 1 ? » Si donc vos évêques n'avaient pas dit « qu'une cause ne préjuge rien contre une cause ni une personne contre une autre, » ils n'auraient pas pu se dégager de Primien : en parlant de la sorte, ils ont séparé l'Eglise catholique de l'affaire de Cécilien, et c'est ce que nous avons toujours soutenu nous-mêmes.
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Ecclésiastiq. XXXIV, 30. ↩