2.
Quant à la voie qui peut y conduire, ce n'est point à moi à répondre, ô mon honorable seigneur! C'est bien plus à vous à le savoir et à me l'apprendre à moi-même, sans aucune assistance du dehors. Je n'ai pas encore, je l'avoue, et pourrai-je avoir jamais tout ce qu'il faut pour aller jusqu'au siège de ce bien, comme le voudrait mon sacerdoce 1? Je fais toutefois mes provisions pour le voyage.
Cependant, je vous dirai en peu de mots quelle est la sainte et antique tradition que je garde. La meilleure voie vers Dieu est celle par laquelle un homme de bien, pieux; pur, équitable, chaste, véridique dans ses paroles et ses actions, reste ferme et inébranlable à travers les changements des temps, escorte par les dieux, soutenu par les puissances de Dieu, c'est-à-dire rempli des vertus de l'unique, de l'universel, de l'incompréhensible, de l'ineffable, de l'infatigable Créateur, se dirige vers Dieu par les efforts du coeur et de l'esprit ces vertus de Dieu sont, comme vous les appelez, des anges ou toute autre nature qui vient après Dieu, ou qui est avec Dieu, ou qui vient de Dieu. Telle est, dis-je, la voie par laquelle les hommes, purifiés d'après les prescriptions pieuses et les expiations des anciens mystères, hâtent leur course, sans jamais s'arrêter.
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Ce mot nous porte à croire que Longinien était prêtre du paganisme. ↩