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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXXV. (Au commencement de l'année 411.) AUGUSTIN ET LES FRÈRES QUI SONT AVEC LUI, AU BIENHEUREUX SEIGNEUR ET TRÈS-CHER ET VÉNÉRABLE FRÈRE ALYPE, SON COLLÈGUE DANS L'ÉPISCOPAT, ET AUX FRÈRES QUI SONT AVEC LUI, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

2.

Aussi je ne me fâche pas contre la sainte dame Albine 1, et ne veux pas l'accuser, mais je pense qu'il faut la guérir de ces soupçons. Elle ne m'a pas personnellement accusé, mais ses plaintes paraissent tomber sur les gens d'Hippone qui auraient laissé éclater leur cupidité, et auraient voulu garder au milieu d'eux, non pas dans un intérêt ecclésiastique, mais dans un intérêt purement temporel, un homme riche, ne faisant aucun cas de l'argent et le répandant à pleines mains; cependant il s'en faut de peu qu'elle n'en ait publié autant de moi; et non-seulement Albine, mais même ses saints fils ont tenu ce langage le même jour dans l'abside 2. Il faut, je le répète, les guérir de ces soupçons plutôt que les en blâmer. Où sera pour nous la tranquille sécurité contre de telles épines si elles ont pu pousser en des coeurs si Saints et qui nous sont si chers? Vous avez été soupçonné par le vulgaire ignorant; moi je l'ai été par des lumières de l'Eglise : voyez lequel de nous deux est le plus à plaindre. N'accusons pas, mais cherchons à guérir les uns et les autres; ce sont des hommes qui accusent dès hommes, et si . ce qu'on reproche est faux, ce n'est du moins pas incroyable. De semblables personnages: ne perdent pas le sens au point de penser que le peuple désire leur argent; ils ont déjà vu que le peuple de Thagaste n'en a rien reçu, il en serait de même du peuple d'Hippone la grande autorité et qu'on suppose user et jouir en maîtres des biens de l'Eglise. Si c'est possible, mon cher Alype, ne doutions pas aux faibles des motifs de croire à cette coupable et mortelle cupidité. Rappelez-vous ce que nous avons dit avant ce qui vient d'arriver, avant cette pénible épreuve qui nous y oblige davantage. Entendons-nous plutôt et tâchons d'y pourvoir à l'aide de Dieu ; notre conscience ne doit pas nous suffire. Il faut ici quelque chose de plus. Si nous ne sommes pas de mauvais serviteurs de Dieu, s'il demeure en nous quelque chose de cette flamme sainte par laquelle la charité ne cherche pas son bien propre; nous devons accomplir le bien, non-seulement devant Dieu, mais encore devant les hommes, de peur que, tout en buvant une eau pure dans notre conscience , nous ne troublions d'un pied imprudent l'eau où s'abreuvent les brebis du Seigneur.


  1. Ces préventions vives n'atteignent que les ecclésiastiques et surtout les évêques, dont on voit Albine était la belle-mère de Pinien. ↩

  2. L'abside était l'ancienne désignation de la portion du chœur où se tenait l'évêque entouré de son clergé. ↩

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