CHAPITRE XXVI. INSTITUTIONS HUMAINES A REJETER ; CELLES QU'IL FAUT ADOPTER.
40. Toutes les institutions humaines qui ont pour objet l'usage des choses nécessaires à la vie, sont loin d'être indignes de l'attention du chrétien. Il doit même y consacrer une étude suffisante et les fixer dans sa mémoire. Car il en est quelques-unes qui ont un sens figuratif, et ressemblent assez aux signes naturels. Mais je le répète; il faut repousser avec horreur toutes celles qui servent à nouer quelqu'alliance avec les démons. Quant à celles qui ont pour objet les rapports des hommes entre eux, on peut en user dans ce qu'elles n'ont pas de superflu et d'excessif, comme les figures des lettres sans lesquelles on ne pourrait lire ; la science des diverses langues dans la mesure de son utilité, ainsi que nous l'avons déjà observé. On peut y rapporter aussi les notes, qui ont fait donner le nom de notaires à ceux qui en font une étude particulière. Ce sont là des institutions utiles et dont il est permis de s'instruire : elles n'entraînent dans aucune superstition et n'amollissent point par le luxe, pourvu que le soin que l'on y consacre ne soit pas un obstacle aux fins plus importantes auxquelles elles doivent concourir.
