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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De vera religione De la vraie religion
CHAPITRE L. COMMENT FAUT-IL ÉTUDIER L'ÉCRITURE SAINTE ?

99.

Examinons donc ce. que nous devons connaître par le témoignage de l'histoire ou découvrir aux clartés de l'évidence ; ce qu'il faut croire et confier à la mémoire avant d'en comprendre le sens; où est la vérité, non celle qui arrive et qui passe, mais la vérité immuable; comment découvrir le sens allégorique des vérités révélées par l'Esprit-Saint; s'il suffit d'appliquer les actions visibles du passé aux événements extérieurs des temps actuels ou s'il faut encore y voir figurées les passions et la nature de l'âme, et jusqu'à l'immuable éternité; s'il y a de ces figurés pour signifier les faits extérieurs, d'autres qui se rapportent aux passions de l'âme, d'autres aux lois éternelles, d'autres enfin où l'on puisse découvrir tout cela en même temps ; quel est l'objet immuable de la foi à laquelle se doivent rapporter toutes les interprétations; si c'est un objet historique et temporel, ou bien spirituel et éternel; comment arriver à l'intelligence et à l'amour des biens éternels, où est la fin des bonnes oeuvres et la claire vue de ce que l'on a cru dans le temps; ce qui distingue l'allégorie de l'histoire et l'allégorie des faits, celle des discours et celle des rites sacrés; comment faut-il interpréter, selon le génie de chaque langue les expressions employées dans l'Ecriture ; car cher tous les peuples il y a des locutions, qui, traduites dans une autre langue, paraissent n'avoir aucun sens ; pourquoi ce langage si peu relevé dans les Livres saints, où il est parlé non-seulement de la colère de Dieu, de sa tristesse, de son réveil, de son souvenir, de son oubli et de sentiments que ne sauraient partager les hommes de bien ; mais encore de regret, de jalousie, de débauche, et d'autres choses semblables; s'il faut entendre d'une forme visible de corps humain l'oeil de Dieu, sa main, son pied et d'autres membres dont parlent les Ecritures ; ou si ces expressions désignent des perfections invisibles et spirituelles comme celles-ci: le casque, le bouclier, le glaive, le baudrier et d'autres encore; surtout, ce qui est bien plus important, quel intérêt avait le genre humain à ce que la divine providence ait choisi, pour converser ainsi avec nous, la créature raisonnable, créée par lui, revêtue d'un corps et soumise à ses lois? Il nous suffira de cette considération pour bannir de Dosâmes toute insolence ridicule1 et y établir le règne d'une religion sainte.


  1. Celle des Manichéens dans leurs explications sur l'Ancien Testament. ↩

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