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J'adore donc en un seul Dieu le premier Principe de toutes choses, l'éternelle Sagesse, de qui vient toute sagesse, et le Don céleste, de qui vient tout bonheur. J'en suis sûr, tout ange qui aime ce Dieu m'aime aussi. Quiconque parmi eux demeure en lui et peut entendre les prières des hommes, m'exauce avec lui. Quiconque encore le possède comme son unique bien, vient en lui à mon aide; il ne saurait me porter envie de participer à son bonheur. Ah ! qu'ils nous le disent; ces adorateurs, ou plutôt ces adulateurs des différentes parties du monde, quel trésor n'acquiert-on pas en adorant exclusivement Celui que chérissent tee êtres les plus parfaits, Celui dont la connaissance fait leur joie, le principe auquel on ne petit s'unir sans s'élever au plus haut degré de vertu ?
Il est d'autres anges qui s'attachent à leurs propres idées, qui refusent de se soumettre à la vérité, et qui pour trouver en eux-mêmes leur propre félicité sont tombés loin du bien offert à tous, de la vraie béatitude: ils doivent asservir et tourmenter les méchants, mais ils ne peuvent qu'éprouver la vertu du juste. Ceux-là assurément n'ont aucun droit à nos adorations, leur joie est dans nos tristesses notre réparation cause leur tourment.