18.
Une question doit encore préoccuper le lecteur: c'est de savoir si la formule, selon leur espèce, a été jetée ça et là au hasard, ou si elle a pour but d'indiquer que le règne animal avait été créé dès l'origine et ne s'est divisé en espèces qu'à cette époque; si, dis-je, il préexistait comme idéal dans les intelligences supérieures antérieurement créées. Dans cette hypothèse, l'Ecriture , aurait dû employer cette expression pour marquer la formation de la lumière, du ciel, des eaux et de la terre, des flambeaux du ciel. Car leur raison d'être n'a-t-elle pas préexisté éternellement et immuablement dans la sagesse de Dieu, « qui s'étend avec force d'une extrémité à l'autre, et qui dispose tout avec douceur 1 ? » Or, l'emploi de cette formule ne commence qu'avec la création des végétaux et cesse avec la création des animaux terrestres. L'expression en effet, bien qu'elle ne soit pas employée dans le verset où Dieu commande. au eaux de produire les êtres qui leur conviennent, se retrouve encore dans le verset suivant : « Et Dieu fit les gros poissons, tous les animaux qui vivent et rampent et que les eaux avaient produits selon leur espèce; puis, tous les oiseaux selon leur espèce. »
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Sag, VIII, 1. ↩