20.
S'il en est ainsi, pourquoi n'a-t-il pas été dit: « Faisons l'homme à notre image et à notre « ressemblance, » selon son espèce, bien que l'homme soit manifestement soumis à la même loi? Dira-t-on que Dieu avait créé l'homme immortel, à condition qu'il gardât son commandement ; mais qu'après le péché, l'homme « étant tombé au rang des animaux dépourvus de raison et leur ayant été assimilé 1, » les enfants de la terre furent condamnés à se reproduire, afin que le genre humain se perpétuât en se renouvelant? Mais que signifierait alors la bénédiction divine donnée à l'homme après sa création: « Croissez, multipliez-vous, remplissez la terre? » Aurait-elle pu s'accomplir par une autre voie que la génération ? Peut-être aussi serait-il à propos de ne hasarder aucune proposition, avant d'avoir rencontré dans l'Ecriture l'occasion d'approfondir cette question. Au point où nous en sommes, l'omission de la formule s'explique assez par le fait que l'homme était créé seul et que la femme devait en être tirée. L'espèce humaine d'ailleurs n'admet pas, comme les plantes, les arbres, les poissons, les oiseaux, les serpents, les animaux sauvages ou domestiques, une variété infinie; et dès lors la formulé, « selon les espèces, » excellente pour désigner les propriétés particulières d'êtres qui se ressemblent et ont une origine commune, ne s'applique plus à l'homme.
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Ps. XLVIII, 13. ↩