Edition
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De consensu evangelistarum
1.
1. Inter omnes divinas auctoritates, quae sanctisLitteris continentur, Evangelium merito excellit. Quod enim Lex et Prophetae futurum praenuntiaverunt, hoc redditum atque completum in Evangelio demonstratur. Cuius primi praedicatores Apostoli fuerunt, qui Dominum ipsum et Salvatorem nostrumIesum Christum etiam praesentem in carne viderunt, cuius non solum ea quae ex ore eius audita vel ab illo sub oculis suis operata, dicta et facta meminerant, verum etiam quae, priusquam illi per discipulatum adhaeserant in eius nativitate, vel infantia, vel pueritia, divinitus gesta et digna memoria, sive ab ipso, sive a parentibus eius, sive a quibuslibet aliis, certissimis indiciis et fidelissimis testimoniis requirere et cognoscere potuerunt, imposito sibi evangelizandi munere generi humano annuntiare curarunt. Quorum quidam, hoc est Matthaeus et Ioannes, etiam scripta de illo, quae scribenda visa sunt, libris singulis ediderunt.
1. 2. Ac ne putaretur, quod attinet ad percipiendum et praedicandum Evangelium, interesse aliquid, utrum illi annuntient qui eumdem Dominum hic in carne apparentem discipulatu famulante secuti sunt an hi, qui ex illis fideliter comperta crediderunt, divina providentia procuratum est per Spiritum Sanctum, ut quibusdam etiam ex illis, qui primos Apostolos sequebantur, non solum annuntiandi, verum etiam scribendi Evangelium tribueretur auctoritas. Hi sunt Marcus et Lucas. Ceteri autem homines, qui de Domini vel de Apostolorum actibus aliqua scribere conati vel ausi sunt, non tales suis temporibus exstiterunt, ut eis fidem haberet Ecclesia atque inauctoritatem canonicam sanctorum Librorum eorum scripta reciperet, nec solum quia illi non tales erant, quibus narrantibus credi oporteret, sed etiam quia scriptis suis quaedam fallaciter indiderunt, quae catholica atque apostolica regula fidei et sana doctrina condemnat.
Übersetzung
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Accord des Évangélistes
CHAPITRE PREMIER. AUTORITÉ DES ÉVANGILES.
1. Parmi tous les livres divins, contenus dans les Saintes Écritures, l'Évangile tient à bon droit le premier rang. Nous y voyons, en effet, l'explication et l'accomplissement de ce que la Loi et les Prophètes ont annoncé et figuré. Il eut pour premiers prédicateurs les Apôtres qui, de leurs propres yeux, virent dans la chair ici-bas notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et qui ensuite revêtus de la fonction d'Évangélistes s'employèrent à publier dans le monde ce qu'ils se souvenaient de lui avoir entendu dire ou de lui avoir vu faire; ils annoncèrent aussi les événements divins et mémorables de sa naissance et de ses premières années, dont ils ne furent pas les témoins, n'étant devenus que plus tard ses disciples, mais dont ils purent s'informer près de lui ou de ses parents ou d'autres personnes, et qu'ils purent connaître enfin par les témoignages les plus sûrs et les plus véridiques. Deux d'entre eux, saint Matthieu et saint Jean nous ont même laissé sur lui, chacun dans un livre, ce qu'ils ont cru devoir consigner par écrit.
2. Comme on aurait pu croire qu'il importait à la connaissance et à la prédication de l'Evangile, d'établir une différence entre les Évangélistes, et d'examiner s'ils étaient du nombre des disciples qui, durant les jours de l'apparition du Seigneur dans la chair, l'ont suivi et ont vécu à son service, ou du nombre de ceux qui ont cru sur le rapport des premiers Apôtres après l'avoir recueilli fidèlement : la divine Providence a pourvu par l'Esprit-Saint à ce que quelques-uns des disciples de ces mêmes Apôtres reçussent non-seulement le pouvoir d'annoncer l'Évangile mais encore celui de l'écrire. Nous en comptons deux, saint Marc et saint Luc. Pour les autres hommes qui ont essayé ou ont eu la présomption à écrire sur les actions du Seigneur lui-même ou de ceux qu'il avait réunis autour de lui; ils n'ont offert à aucune époque les conditions voulues pour que l'Église les considérât comme organes de la vérité et reçut leurs écrits dans le Canon des Livres Saints : non-seulement, du côté du caractère, ils ne donnaient pas les garanties qu'il fallait pour qu'on dût croire à leurs récits, mais de plus les récits eux-mêmes contenaient plusieurs choses opposées à la règle catholique et apostolique de la foi et condamnées par la saine doctrine.