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Ten Homilies on the First Epistle of John
7.
"For this is the love of God, that we keep His commandments." 1 Already ye have heard, "On these two commandments hang all the law and the prophets." See how He would not have thee divide thyself over a multitude of pages: "On these two commandments hang all the law and the prophets." On what two commandments? "Thou shalt love the Lord thy God with all thy heart, and with all thy soul, and with all thy mind. And, thou shalt love thy neighbor as thyself. On these two commandments hang all the law and the prophets." 2 See here of what commandments this whole epis tle talks. Therefore hold fast love, and set your minds at rest. Why fearest thou lest thou do evil to some man? Who does evil to the man he loves? Love 3 thou: it is impossible to do this without doing good. But it may be, thou rebukest? Kindness 4 does it, not fierceness. But it may be thou beatest? For discipline thou dost this; because thy kindness of love 5 will not let thee leave him undisciplined. And indeed there come somehow these different and contrary results, that sometimes hatred uses winning ways, and charity shows itself fierce. A person hates his enemy, and feigns friendship for him: he sees him doing some evil, he praises him: he wishes him to go headlong, wishes him to go blind over the precipice of his lusts, haply never to return; he praises him, "For the sinner is praised in the desires of his soul;" 6 he applies to him the unction of adulation; behold, he hates, and praises. Another sees his friend doing something of the same sort; he calls him back; if he will not hear, he uses words even of castigation, he scolds, he quarrels: 7 there are times when it comes to this, that one must even quarrel! Behold, hatred shows itself winningly gentle, and charity quarrels! Stay not thy regard upon the words of seeming kindness, or the seeming cruelty of the rebuke; look into the vein 8 they come from; seek the root whence they proceed. The one is gentle and bland that he may deceive, the other quarrels that he may correct. Well then, it is not for us, brethren, to enlarge your heart: obtain from God the gift to love one another. Love all men, even your enemies, not because they are your brethren, but that they may be your brethren; that ye may be at all times on fire with brotherly love, whether toward him that is become thy brother, or towards thine enemy, so that, by being beloved, he may become thy brother. Wheresoever ye love a brother, ye love a friend. Now is he with thee, now is he knit to thee in unity, yea catholic unity. If thou art living aright, thou lovest a brother made out of an enemy. But thou lovest some man who has not yet believed Christ, or, if he have believed, believes as do the devils: thou rebukest his vanity. Do thou love, and that with a brotherly love: he is not yet a brother, but thou lovest to the end he may be a brother. Well then, all our love is a brotherly love, towards Christians, towards all His members. The discipline of charity, my brethren, its strength, flowers, fruit, beauty, pleasantness, food, drink, meat, embracing, hath in it no satiety. If it so delight us while in a strange land, in our own country how shall we rejoice!
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Traités sur l'Épître de Saint Jean aux Parthes
7.
« Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements ». Vous l'avez entendu : « Ces deux commandements renferment toute la loi et les Prophètes1 ». Vois comme Dieu n'a point voulu distraire ton attention, et l'attirer sur un grand nombre de pages? « Ces deux commandements renferment toute la loi et les Prophètes ». Quels sont ces deux commandements ? « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. Ces deux commandements renferment toute la loi et les Prophètes ». Voilà les préceptes sur lesquels roule toute cette épître. Possédez, par conséquent, la charité, et soyez tranquilles. Pourquoi craindre de faire du mal à autrui ? Fait-on du mal à celui qu'on aime? Aime, et il te sera impossible de faire autre chose que le bien. Mais peut-être reprends-tu le prochain ? C'est la charité, et non la méchanceté qui en est la cause. Peut-être le frappes-tu? C'est pour son bien, car l'affection que tu éprouves pour la charité ne te permet pas de fermer les yeux sur l'indiscipline. Les effets d'un sentiment sont, en quelque sorte , comme tout opposés et contraires à leur principe. Ainsi, parfois, la haine caresse et la charité corrige. Un homme, je ne sais lequel, déteste son ennemi, et simule devant lui l'amitié : il lui voit faire le mal, et il le louange ; il veut le perdre, il veut le voir se jeter en aveugle dans le précipice de ses passions, et ne pouvoir jamais en sortir; il l'approuve ; « Car le pécheur est approuvé dans les désirs de son âme2 » ; il lui montre toute la douceur dont le flatteur est capable; il le déteste et il ne tarit pas en compliments. Un autre s'aperçoit que son ami agit mal : il le rappelle à ses devoirs; quand celui-ci ne l'écoute pas, il va jusqu'à lui parler sévèrement, il le reprend, il s'entreprend avec lui : il se trouve même quelquefois dans la pénible nécessité de l'attaquer en justice. Vous le voyez : la haine caresse, la charité corrige. Ne t'arrête aux paroles, ni de celui qui te flatte, ni de celui qui te reprend avec une sévérité cruelle : examine leurs tendances, vois les motifs qui les font agir. L'un flatte pour tromper, l'autre fait opposition pour corriger. Mes frères, il est donc inutile que nous dilations nous-mêmes votre coeur : demandez à Dieu la grâce de vous aimer les uns les autres. Aimez tous les hommes, même vos ennemis, non parce qu'ils sont vos frères, mais pour qu'ils le deviennent : ainsi brûlerez-vous toujours du feu de la charité fraternelle, soit à l'égard de celui qui est déjà devenu votre frère, soit à l'égard de votre ennemi, afin que votre dilection en fasse un de vos frères. Partout où vous aimez un frère, vous chérissez un ami. Il est déjà avec toi ; vous êtes déjà unis ensemble dans le sein de la grande famille catholique. Si ta conduite est bonne, tu aimes un frère dans la personne de ton ennemi. Mais tu aimes un homme qui ne croit pas encore au Christ, ou qui, s'il y croit, le fait à la manière des démons : tu lui reproches l'inutilité de sa foi. Aime-le, aime-le d'une affection toute fraternelle : il n'est pas encore ton frère, mais tu l'aimes, précisément afin qu'il le devienne. Toute notre charité se réduit donc à aimer, comme des frères, tous les chrétiens, tous les membres du Christ. Les leçons de la charité, sa force, ses fleurs, ses fruits, sa beauté, sa douceur, les aliments, le boire et le manger qu'elle donne, ses baisers, n'engendrent point le dégoût. Si elle est pour nous la source de pareils plaisirs dans le cours de notre pèlerinage, quelles joies ne nous réserve-t-elle pas dans la patrie ?