4.
Il est encore une remarque à faire au sujet du cerf. On dit que les cerfs, et quelques-uns affirment l’avoir vu, car on n’oserait rien écrire de semblable si on ne l’avait vu ; on dit donc que des cerfs marchant en troupes, ou cherchant à la nage d’autres contrées, appuient l’un sur l’autre le poids de leurs têtes; sorte que l’un ouvre la marche, que ceux qui suivent reposent leurs têtes sur lui; et de même ceux qui suivent sur ceux qui les devancent, et , ainsi jusqu’au dernier; que le dernier, fatigué au premier rang du poids de sa tête, revient derrière, afin de laisser au suivant le fardeau qu’il portait, et de se rendre de sa fatigue, en donnant sa tête à porter, comme le faisaient les autres. C’est ainsi que tour à tour, portant ce qu’ils ont de trop lourd, ils achèvent le voyage sans se quitter. N’est-ce point au cerf que l’Apôtre fait allusion quand il dit: « Portez mutuellement vos fardeaux, et vous accomplirez la loi du Christ1 ?»
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Gal. VI, 2. ↩