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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXII.

9.

« Ainsi, j’ai paru en votre présence dans « votre sanctuaire, afin de voir votre gloire et votre puissance ». D’abord, mon âme a ressenti les ardeurs de la soif dans la solitude du désert; mon corps a partagé ses tourments dans cette terre où l’on ne rencontre ni hommes, ni chemins, ni fontaines : « Aussi, j’ai paru en votre présence, dans votre sanctuaire, pour voir votre gloire et votre puissance ». Nul ne peut entrer en possession du véritable bien qui est Dieu, s’il n’a d’abord éprouvé les tortures de la soif au milieu du désert de la vie, au sein des peines de ce monde où il se trouve plongé. « J’ai paru », dit le Prophète, « en votre présence, dans votre sanctuaire ». On trouve dans votre sanctuaire les plus douces consolations. « J’ai paru en votre présence»; qu’est-ce à dire? Afin que vous me voyiez, et vous m’avez vu, afin que je pusse vous contempler à mon tour. « J’ai paru devant vous pour voir ». David ne dit pas : J’ai paru devaut vous, afin que vous voyiez; mais il dit : « J’ai paru en « votre présence pour voir moi-même votre « puissance et votre gloire ». C’est pourquoi l’Apôtre s’exprime ainsi : « Maintenant nous « connaissons Dieu, ou plutôt, il nous connaît1 ». Vous avez d’abord apparu devant Dieu, afin que Dieu pût ensuite apparaître devant vous. « Pour contempler votre puissance et votre gloire ». Que dans ce désert, dans cette solitude, l’homme prétende en tirer et en recevoir son secours, jamais il ne sera admis à contempler la puissance et la gloire du Très-Haut. Il y demeurera condamné à mourir de soif, car il n’y rencontrera ni chemins, ni consolations, ni sources d’eaux vives qui le désaltèrent et l’empêchent de périr. Si, au contraire, il élève vers Dieu ses regards, et que, du fond de son coeur, il lui dise : « Mon âme a soif de vous, Seigneur, et mon corps partage ses désirs »; si, au milieu de ses privations, il n’attend de personne autre que Dieu l’adoucissement de ses peines et les choses nécessaires à la vie; si, enfin, il souhaite vivement le jour où,suivant la promesse divine, son corps sortira vivant du tombeau, il trouvera les plus abondantes consolations dans le souvenir qu’il aura gardé du Tout-Puissant.


  1. Gal. IV, 9. ↩

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