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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXII.

2.

Comment ferons-nous voir que la racine était chez les Patriarches? Interrogeons saint Paul. Voilà que des Gentils convertis au Christ prétendent s’élever contre les Juifs qui ont crucifié le Christ, bien que de ce peuple soit sortie une muraille qui est venue s’unir à l’angle, ou dans le Christ, à cette autre muraille venant des incirconcis ou des Gentils. Donc les Gentils prétendent s’élever, et l’Apôtre abaisse ainsi leurs prétentions: « Si toi, qui n’étais que l’olivier sauvage, as été greffé parmi les branches, ne t’élève point au-dessus des rameaux naturels. Si tu te glorifies, ce n’est point toi qui portes la racine, mais la racine qui te porte ». L’Apôtre le déclare donc : sur le tronc des Patriarches on a retranché des branches à cause de leur infidélité, et l’on a inséré l’olivier sauvage, afin de lui donner part au suc et à la séve de l’olivier franc; c’est là l’Eglise venue de la gentilité. Qui enta jamais un olivier sauvage sur un olivier franc? C’est le franc que l’on greffe sur le sauvage, et l’on ne voit point le sauvage sur le franc. Quiconque le ferait, ne recueillerait que des baies sauvages. C’est en effet ce que l’on cuite qui pousse et qui porte du fruit. Car le fruit n’est point celui de la racine, mais celui de la greffe. L’Apôtre veut nous montrer que Dieu, par sa toute-puissance , a fait que l’olivier sauvage, greffé sur l’olivier franc, ne donnât plus de fruits sauvages, mais bien l’olive, et c’est à la toute-puissance de Dieu qu’il attribue ce miracle, en nous disant: « Si tu as été retranché de l’olivier sauvage, ta tige naturelle, pour être enté, contre ta nature, sur l’olivier franc, ne te glorifie point contre les branches. Mais, diras-tu », poursuit l’Apôtre, « ces branches mit été rompues, afin que je fusse inséré. Il est vrai, elles ont été rompues à cause de leur incrédulité; et toi, c’est par la foi que tu es debout: crains au lieu de t’élever dans ta sagesse». Qu’est-ce à dire : « Ne point s’élever dans sa sagesse?» Ne pas s’enorgueillir de son insertion, mais craindre que l’infidélité n’aboutisse au retranchement, comme il en a été d’eux-mêmes. « Car c’est leur infidélité » , dit-il encore, « qui les a fait retrancher; mais toi, tiens ferme dans la foi, crains au lieu de t’élever. Car si Dieu n’a point épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera point non plus». Puis il continue par ce passage si intéressant, si beau, qu’il faut si bien écouter : « Vois donc », nous dit-il, « la bonté et la sévérité de Dieu: sa sévérité pour ceux qu’il a retranchés, et sa bonté pour toi, qui es inséré, si tu persévères dans le bien. Autrement », c’est-à-dire si tu ne persévères pas dans le bien, « tu tomberas à ton tour, et pour eux, s’ils ne demeurent point dans l’infidélité, ils seront insérés de nouveau1 ».


  1. Rom. XI, 17-24. ↩

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