12.
Donc « cette génération indocile et rebelle a oublié les bienfaits de Dieu, les merveilles qu’il leur a montrées, les miracles opérés en présence de leurs pères, en Egypte, dans le champ de Tanis ». Le Prophète alors commence à raconter la suite de ces merveilles. S’il y a là des paraboles et des énigmes, elles doivent, par la comparaison, nous rappeler quelques leçons. N’oublions tas le but qui est celui du psaume, et le fruit principal que nous devons en tirer; ainsi que Dieu nous le marque, en stimulant si vivement notre attention: « Ecoutez moi, ô mon peuple, inclinez l’oreille aux paroles de ma bouche » : mettons notre confiance en Dieu, n’oublions point ses oeuvres, recherchons ses préceptes : ne soyons point comme ces hères, une race indocile et rebelle, une génération dont le coeur n’est pas droit, dont l’esprit n’a point cru en Dieu. C’est à ce point qu’il nous faut tout rapporter. Ainsi tout ce que figurent ces actions symboliques, doit s’accomplir dans l’homme d’une manière spirituelle, ou par la grâce de Dieu, si ce sont des biens, ou par le jugement de Dieu si ce sont des malheurs; de même que tout cela est arrivé pour Israël ou en bénédictions, ou en châtiments contre eux et contre leurs ennemis. Si nous retenons avec soin tous ces enseignements, plaçant en Dieu notre espérance, et n’oubliant pas ses bienfaits, si nous avons pour lui non plus cette crainte servile qui redoute seulement les maux du corps, mais cette crainte chaste qui demeure dans l’éternité, et qui redoute comme une grande peine d’être privée de la lumière de justice, alors nous ne deviendrons point comme ces pères, une génération indocile et rebelle. La terre d’Egypte est donc pour nous l’image de ce monde; le champ de Tanis est une plaine qui désigne la loi de l’humilité, car Tanis signifie, en hébreu, humble précepte. Recevons donc en cette vie la loi de l’humilité, afin de mériter d’être élevés en gloire dans l’autre vie, gloire que nous a promise Celui qui s’est fait humble pour nous.