5.
« Seigneur, Dieu des vertus, jusques à quand serez-vous irrité contre la prière de votre serviteur?» Il est aujourd’hui « votre serviteur1 ». Vous rejetiez ma prière quand j’étais votre ennemi, maintenant que je suis votre serviteur, la rejetteriez - vous? Vous nous avez convertis, nous vous reconnaissons, rejetterez-vous la prière d’un serviteur? Votre colère était celle d’un père qui corrige, non celle d’un juge qui condamne. Vous entrez en colère, parce qu’il est écrit : « Mon fils, en entrant au service de Dieu, demeure ferme dans la justice et dans la crainte , et prépare ton âme à la tentation2». Ne croyez point que votre conversion ait fait disparaître la colère de Dieu; elle est passée, puisqu’il ne vous damne point. Toutefois il frappe de verges, et ne vous épargne point: parce qu’il frappe tous ceux qu’il reçoit parmi ses enfants3. Si tu ne veux point être châtié, pourquoi solliciter l’adoption? Il flagelle tout enfant qu’il adopte. Il frappe, lui qui n’a pas épargné son Fils unique. Et néanmoins, «jusques à quand, Seigneur, rejetterez-vous la prière de votre serviteur? » Non point de votre ennemi, mais « de votre serviteur»; combien de temps encore?