5.
« Le Seigneur est la part de mon héritage et de mon calice (Id. 5 ) ». Car ils posséderont aussi avec moi cet héritage qui est Dieu même. Que d’autres se choisissent, pour en jouir, l’héritage des biens temporels et passagers; le partage des saints, c’est Dieu qui est éternel. Que d’autres s’enivrent de mortelles voluptés, le Seigneur est la part de mon calice. En disant « de mon calice », je comprends aussi l’Eglise avec moi, car où est la tête, là est aussi le corps. Je ferai en effet mon héritage de leurs assemblées, et dans l’ivresse de mon calice j’oublierai leurs noms anciens. « C’est vous, ô Dieu, qui me rétablirez dans mon héritage (Ibid. ) », afin que ceux que je délivre, connaissent l’éclat que j’avais en vous avant la création du monde (Jean, XVII, 5 ) ». Ce n’est point pour moi que vous me rendrez ce que je n’ai point perdu, mais pour ceux qui ont perdu la connaissance de cette gloire; et comme je suis en eux, « c’est à moi que vous la rendrez ».