1.
Dieu nous exauce quand nous crions vers lui, dans l’affliction; or, c’est pour un chrétien une affliction que n’habiter pas le ciel. Ce n’est point assez pour nous des richesses d’ici-bas, quand nous serions assurés de les posséder éternellement, il nous faut Dieu, et niai n’est semblable à Dieu les autres ne sont que des démons. Toutes les nations se prosterneront devant lui, car l’Eglise est composée de tous les peuples, et non de l’Afrique seulement, comme le prétend Donat. Tous ne forment qu’une seule Eglise comme il n’y a qu’une seule patrie céleste. C’est là que le Seigneur nous conduira par sa voie qui est le Christ, en nous donnant sa main qui est le Christ pour arriver à la vérité, qui est le Christ, et à la vie, encore le Christ. C’est ce Christ qui nous a tirés de l’enfer inférieur, c’est-à-dire ou bien de la région des morts, ou de la région qu’habite le mauvais riche, en nous remettant nos péchés. Les violateurs de la loi se sont élevés contre le Christ, en l’accusant de la violer ; ils n’ont pas compris qu’il fût Dieu; de même les impies, au jugement, ne verront que l’homme qu’ils ont crucifié. Il sauvera le fils de la servante, ou le chrétien fils de l’Eglise. Ses ennemis ne le verront point sans confusion : qu’ils saisissent ici-bas l’occasion d’une confusion salutaire, et les misères de cette vie se changeront en une véritable joie, une joie sans fatigue.