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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XCV .

7.

« La confession et la beauté sont en présence1 ». Aimes-tu la beauté? Veux-tu la posséder ? Confesse-toi. Le Prophète ne dit point la beauté et la confession, mais « la confession et la beauté ». Tu étais souillé, confesse-toi afin d’être beau; tu étais pécheur, confesse-toi afin d’être juste. Tu as bien pu te souiller, mais tu ne peux pas toi-même recouvrer la beauté. Qui est donc semblable à cet époux divin, qui a aimé une épouse difforme, afin de la rendre belle? Comment, a dit quelqu’un, a-t-il pu l’aimer difforme? « Je ne suis point venu », répond-il, « pour appeler les justes, mais les pécheurs2 ». Mais appelez-vous les pécheurs pour qu’ils restent dans le péché? Non, répond-il. Et comment ne seront-ils plus pécheurs? « La confession et la beauté sont en sa présence ». Ils confessent leurs fautes, ils rejettent le poison qu’ils avaient avalé trop avidement, et ne reviennent plus à ce qu’ils ont vomi, comme le chien immonde3; et alors la confession devient une beauté. Aimons cette beauté, mais choisissons d’abord la confession ,afin que la beauté vienne ensuite. Un autre aime la puissance, il aime la magnificence; il veut être grand comme les anges. Car il y a de la magnificence chez les anges, et une puissance telle, que s’ils la déployaient, nul ne pourrait résister. Tout homme aspire à la puissance des anges, mais n’aime pas pour cela la pureté des anges. Aime d’abord la justice, et la puissance viendra ensuite. Que dit en effet le Prophète? « La sainteté et la magnificence sont dans son sanctuaire». Tu aspires à la magnificence, cherche d’abord la sainteté; et avec la sainteté tu auras cette magnificence. Mais si tu renverses l’ordre, jusqu’à vouloir tout d’abord la magnificence, tu tomberas avant de te relever; car ce n’est point te relever, c’est t’élever par orgueil. Tu te relèverais plus sûrement, si celui-là t’élevait qui ne tombe jamais. Lui qui ne pouvait tomber, est descendu pour toi: tu étais tombé, et il est descendu pour te tendre la main; tu ne saurais te relever par tes propres forces, embrasse les mains de Celui qui descend vers toi, et que sa force te relève.


  1. Id. XCV, 6. ↩

  2. Matth. IX, 13. ↩

  3. II Pierre, II, 22. ↩

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