DISCOURS SUR LE PSAUME XCVII.
SERMON AU PEUPLE.
LA CONVERSION DES GENTILS.
Ce cantique nouveau est celui de l’homme, renouvelé en Jésus-Christ,qui chante les merveilles de Dieu. Or, ces merveilles sont celles que Dieu a faites pour sa gloire, c’est-à-dire en attirant à son service ceux qu’il guérit et qu’il sauve par le Christ. Ainsi s’accomplit sa promesse envers Jacob, sa vérité envers Israël. Car il a promis à Jacob, et il s’acquitte envers Israël ou envers le voyant de Dieu, en se manifestant à lui tel qu’il est. Or, cet Israël qui doit voir le Seigneur, vient de toutes les nations ; non d’une partie, comme le prétendent les Donatistes, mais de toute la terre. Chantons le Seigneur, avec la trompette d’airain, ou par les oeuvres de la patience, et avec la trompette de corne, ou par des oeuvres supérieures de l’humanité. C’est alors que les montagnes applaudiront des mains ou des oeuvres saintes, et applaudiront en appelant le règne de Dieu.