20.
Mais pourquoi « Dieu a-t-il éloigné de nous nos péchés de toute la distance de l’Orient à l’Occident », en sorte que nos péchés meurent et que sa grâce s’élève ? Quelle raison en voyez-vous? « Comme un père a pitié de ses fils, ainsi Dieu a pitié de ses enfants; Dieu a pitié de ceux qui le craignent1». Quelle que soit sa sévérité, il est toujours père. Mais voilà qu’il nous châtie, qu’il nous afflige, qu’il nous brise: il est père encore. Mon fils, si tu pleures, pleure sous la main d’un père; pleure sans t’indigner, sans te laisser aller au dépit et à l’orgueil. Ce que tu endures, ce qui t’arrache des pleurs, est un remède, et non une peine; c’est un redressement plutôt qu’une condamnation. Ne rejette point le fouet, si tu ne veux à ton tour être rejeté de l’héritage. Ne t’arrête pas à la douleur du châtiment, mais à ta place dans le testament. « Comme un père a pitié de ses enfants, Dieu a pitié de ceux qui le craignent ».
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Id. CII, 13. ↩