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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUM CIII.
QUATRIEME DISCOURS SUR LE PSAUME CIII.

10.

Ecoutez une simple comparaison; car c’est un grand point que connaître et comprendre tout ceci. Imaginez-vous que toute ces créatures ainsi coordonnées forment une vaste maison; or, dans cette maison est un souverain maître qui a des serviteurs, et parmi ces serviteurs quelques-uns l’approchent de plus près, ont des emplois plus nobles, comme la garde des vestiaires, des trésors, des greniers, des grands fermages; il a aussi des serviteurs pour des emplois inférieurs, toujours soumis à ce maître, qui en a même destiné aux cloaques; voyez combien sont nombreux les degrés entre les premiers officiers et ces derniers. Mais qu’un des premiers vienne à offenser son maître qui l’envoie comme portier, par exemple, en quelque lieu écarté; qu’en exerçant le pouvoir qui lui est assigné, il maltraite ceux qui voudront entrer ou sortir, selon le pouvoir qu’il a reçu du maître, et que ceux-ci ne sachent point qu’il occupa jadis un rang très-élevé, ils lui croiraient une grande puissance, parce qu’ils ne connaîtraient point de quel rang il est tombé. Et pourtant, mes frères, ce portier dont je vous parle, dans cette comparaison d’une grande maison de la terre, pourrait agir encore à l’insu de son maître, et maltraiter quelqu’un sans son ordre. Mais le diable n’est pas même placé à cette porte par laquelle nous allons à Dieu. Car cette porte c’est le Christ, et c’est par le Christ que nous entrons dans la vie éternelle1. Mais il est une autre porte par laquelle on entre dans le monde, c’est la porte de la mortalité; il est comme portier à cette porte où notre chair infirme se détruit et se refait : il a le pouvoir sur cette mer que traversent les vaisseaux, mais pas un pouvoir tel qu’il agisse à l’insu ou contre la volonté du maître. Qu’on ne dise point : Il a perdu la puissance qu’il avait dans les grands emplois ; mais moi je suis dans les plus basses régions, il peut avoir un pouvoir sur moi, et je devrais le servir. Ici point d’illusion; ton Naître te connaît, et il te connaît au point de savoir le nombre de tes cheveux2. Que crains-tu donc? Le démon t’aiguillonnera peut-être dans ta chair: mais c’est là le fouet de ton maître, et non le pouvoir du tentateur. Il voudrait nuire au salut qui t’est promis, mais il en est empêché; afin qu’on nele lui permette point, prends Jésus-Christ pour chef; repousse la tête du dragon, éloigne ses suggestions, et ne t’éloigne point de ta voie. « Là est le dragon que vous avez fait pour servir de jouet».


  1. Jean, X, 9. ↩

  2. Matth. X, 30.  ↩

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