9.
« Il menaça la mer Rouge qui se dessécha1 ». Nous ne voyons point que Dieu ait lancé du ciel une seule parole pour menacer la mer; mais le Prophète appelle menace la puissance divine qui opéra ces merveilles: à moins de dire que cette menace fut tellement secrète que la mer put l’entendre, et non les hommes. Elle est en effet bien cachée, bien invisible, cette force de Dieu sur les éléments même insensibles, puisqu’il les contraint d’obéir à l’instant à sa volonté. « Et il les conduisit à travers les abîmes, comme dans un lieu désert ». Le Prophète appelle abîmes, la masse des eaux. Plusieurs interprètes, en effet, ont traduit ainsi ce verset: « Il les conduisit à travers les grandes eaux». Pourquoi dire que Dieu les fit passer « dans les abîmes comme dans un désert», sinon parce que le lit que recouvraient les grandes eaux devint sec comme le désert?
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Id, 9. ↩