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Enfin, tel fut leur crime en se consacrant aux idoles, et en mangeant les sacrifices des morts (c’est-à-dire ces sacrifices que les Gentils offraient à des hommes morts comme à des dieux), que Dieu ne voulut être apaisé qu’en la manière dont l’apaisa le prêtre Phinéès, qui tua d’un même coup l’homme et la femme qu’il surprit dans un embrassement adultère1. S’il eût agi de la sorte par un motif de haine, et non par amour, par ce zèle dont il- brûlait pour la maison de Dieu, cette action ne lui eût pas été imputée à justice. Ce meurtre fut comme un châtiment, dont Dieu frappa, comme un seul homme à l’âme duquel il veut épargner la mort, ce peuple dont il allait faire un si grand carnage. Il est vrai que, dans le Nouveau Testament, Notre-Seigneur Jésus-Christ nous traite avec pins de douceur; mais les menaces de l’enfer, que nous ne lisons point dans toutes ces menaces de maux temporels, sont bien plus terribles. « La ruine se multiplia donc chez eux », quand l’énormité de leurs crimes leur attira des châtiments proportionnels. « Et Phinéès se leva et apaisa Dieu, et le fléau cessa2 ». Le Prophète ne fait qu’effleurer cette histoire, parce qu’il n’instruit point ici les ignorants; il rappelle ce que chacun sait. Ce qui est exprimé ici par fléau, l’était plus haut par le mot briser; dans le grec, c’est la même expression.