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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CIX.

3.

Il nous adonc promis que nous arriverions à lui, c’est-à-dire à cette ineffable immortalité, à l’égalité avec les anges: combien nous en étions éloignés! Quelle élévation en lui! quelle bassesse en nous! Quelle supériorité en lui! et, en nous, quelle abjection profonde et désespérante! Nous étions dans une langueur mortelle, sans pouvoir guérir: Dieu nous a envoyé un médecin que le malade ne connaissait point: « Car s’ils l’eussent connu, ils n’eussent jamais crucifié le Seigneur de la gloire1». Mais ce qui a servi à la guérison, c’est que le malade ait tué son médecin. Il était venu pour visiter ce malade, on l’a fait mourir, afin qu’il donnât la guérison. Il fit comprendre à ses fidèles qu’il était Dieu et homme; Dieu par qui nous avons été formés, homme par qui nous sommes reformés. Autre était ce qui paraissait en lui, et autre ce qui était caché; et ce qui était caché était bien supérieur à ce que l’on voyait; mais ce qui était supérieur demeurait invisible. Le malade était guéri par ce qu’ily avait de visible, afin qu’il devînt capable de voir celui qui se dérobait un instant, mais qui ne devait point se refuser à jamais. Que le Fils unique de Dieu viendrait chez les hommes, qu’il prendrait notre chair, qu’il deviendrait homme par cette chair qu’il aurait prise, qu’il mourrait, qu’il ressusciterait, qu’il monterait au ciel pour s’asseoir à la droite de son Père, accomplissant ainsi ses promesses à l’égard des Gentils, et qu’après l’accomplissement de ses promesses à l’égard des Gentils, il exécuterait encore ce qu’il avait dit; qu’il viendrait, et se ferait rendre compte de ses grâces, afin de faire le discernement des vases de colère, et des vases de miséricorde, pour accomplir ses menaces à l’égard de l’un pie, ses promesses à l’égard du juste voilà ce qu’il fallait prophétiser, ce qu’il fallait annoncer, l’avènement qu’on devait prêcher, afin qu’il ne causât aux hommes ni frayeur ni surprise, mais qu’il fût attendu avec foi. Parmi ces promesses, il faut compter notre psaume, qui annonce Jésus-Christ Notre-Seigneur d’une manière claire et évidente; en sorte qu’il est indubitable pour nous que ce psaume est une prophétie du Christ, car nous sommes chrétiens, et nous en croyons à l’Evangile. Un jour que le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ demandait aux Juifs de qui, selon eux, le Christ était fils, et qu’ils répondaient de David; il leur répliqua aussitôt « Comment donc David nous dit-il par l’Esprit-Saint: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Asseyez-vous à ma droite, jusqu’à s ce que je réduise vos ennemis à vous servir de marchepied? Si donc David, parlant par e l’Esprit-Saint, l’appelle son Seigneur, comment est-il son Fils2?» C’est par ce verset même que commence le psaume.


  1. I Cor, II, 8. ↩

  2. Matth. XXII, 42-45.  ↩

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