8.
Dieu a donné aux Israélites charnels, cette Jérusalem terrestre « qui est esclave avec ses enfants1 » ; mais tel est le vieux Testament, concernant le vieil homme. Or, ceux qui ont vu en cela des figures, sont devenus héritiers du Nouveau Testament : « Parce que la Jérusalem qui est en haut est libre, et c’est elle qui est notre Mère pour l’éternité dans les cieux2 ». Or, il est prouvé que cet Ancien Testament n’avait que des promesses transitoires : « Il a établi son Testament pour jamais ». Or, quel Testament, sinon le Nouveau? O toi, qui veux en être l’héritier, point d’illusion, ne va point te figurer une terre où coulent le lait et le miel, ni d’agréables maisons de campagne, ni des jardins avec des fruits et des massifs; loin de toi de désirer ce que peut convoiter l’oeil des avares. Comme l’avarice est la source de tous maux3, il faut l’étouffer en ce monde, afin qu’elle y meure, et non la réserver pour l’autre vie, pour y chercher satisfaction. Commence par fuir les peines de l’autre vie, par éviter l’enfer : avant de convoiter les promesses de Dieu, garde-toi de ses menaces, « Car son nom est saint et terrible ».