9.
« C’est pour cela que je me dirigeais selon vos préceptes1 ». Je me redressais, parce que je les aimais; et comme ils sont droits, je me redressais en m’y attachant par l’amour, ce qui a pour conséquence la parole suivante: « J’ai haï», dit le Prophète, « toute voie d’iniquité ». Comment en effet ne point haïr le chemin tortueux, dès lors qu’il aimait le chemin droit? De même en effet que s’il avait eu la passion de l’or et des pierres précieuses, il eût haï tout ce qui aurait pu lui faire perdre ces biens, de même, pour lui, aimer les préceptes du Seigneur, c’était haïr la voie de l’iniquité, comme cet impitoyable écueil que l’on rencontre dans un voyage sur la mer, et où le naufrage nous ferait perdre des biens inestimables. Pour éviter ce malheur, il dirige ailleurs ses voiles, ce pilote prudent qui s’est embarqué sur le bois de la croix, avec les précieuses marchandises des préceptes divins.
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Ps. CXVIII, 128. ↩