• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXIV.

1.

C’est un devoir bien doux, mes frères, que le devoir auquel nous exhorte ce psaume, et nous devons nous réjouir d’y trouver tant de douceur. « Louez le nom du Seigneur1 », nous dit-il. Et aussitôt il ajoute, pour nous montrer combien il est juste de louer le Seigneur : « Louez-le, vous qui êtes ses serviteurs ». Quoi de plus juste? Quoi de plus digne? Quoi de plus agréable? Ne pas louer Dieu, c’est pour ses serviteurs l’orgueil, l’ingratitude, l’impiété. Et ne pas louer Dieu, qu’est-ce autre chose qu’éprouver sa sévérité? Quelle que soit l’ingratitude chez un serviteur, et quoiqu’il s’abstienne de louer son maître, il n’en est pas moins son serviteur. Loue, ne loue pas, tu es toujours serviteur : louer le Seigneur, c’est le rendre propice; ne point le louer, c’est l’offenser. L’exhortation du psaume est donc bonne, elle est utile, et dès lors il vaut mieux chercher le vrai moyen de louer Dieu, que mettre en doute s’il faut le louer. « Louez donc le nom du Seigneur ». C’est le psaume qui nous engage, le Prophète qui nous engage, l’Esprit de Dieu qui nous engage, le Seigneur lui-même qui nous engage à louer le Seigneur. Ce n’est point lui, mais nous que grandissent les louanges que nous lui donnons; tes louanges n’élèvent point le Seigneur, tes blasphèmes ne l’abaissent point. Mais toi, en louant sa bonté, tu en deviens meilleur, et pire en le blasphémant. Pour lui, il demeure ce qu’il est dans sa bonté. Si Dieu lui-même apprend à ceux qui ont bien mérité de lui, précisé sa parole, gouverné son Eglise, béni son nom, obéi à ses préceptes, s’il leur apprend à garder dans le secret d’une bonne conscience la joie d’une sainte vie, à ne pas se laisser corrompre par les louanges, ni abattre par les outrages des hommes; à combien plus forte raison Dieu lui-même qui nous donne ces leçons, qui est essentiellement immuable, ne sera ni agrandi par tes louanges, ni amoindri par tes outrages! Mais comme c’est à nous que revient l’avantage de louer le Seigneur, c’est par un effet de ses miséricordes, et non de ses exigences qu’il nons ordonne de le faire. Ecoutons donc ce qu’il nous dit : « Louez le nom du Seigneur, louez-le, vous qui le servez ». Rien n’est plus juste pour des serviteurs que de louer leur maître. Quand vous seriez destinés à servir à jamais, vous devriez toujours bénir Je souverain maître; à combien plus forte raison devez-vous le bénir tant que vous êtes serviteurs, afin de mériter d’être ses enfants!


  1. Ps. CXXXIV, 1. ↩

pattern
  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Discours sur les Psaumes

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité