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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXL.

6.

« Notre vieil homme », dit l’Apôtre, « a été crucifié avec le Christ, afin que le corps du péché soit détruit et que désormais nous ne soyons plus esclaves du péché1 ». De là vient qu’après cette parole du psaume : « O Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné, loin de mon salut », il est dit aussitôt : « Les paroles de mes péchés ». De quels péchés, si l’on considère le chef ? Et toutefois lui même nous montre que la parole du psaume lui appartient, puisqu’il prononça ces mêmes paroles, ce même verset. Il n’y a plus ici de conjectures humaines, et nul chrétien ne saurait recourir à la négation. Ce que je lis dans le psaume, je l’entends dans la bouche du Seigneur. Dans ce même psaume encore je retrouve ce que je lis dans l’Evangile : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os, ils m’ont regardé, ils m’ont considéré attentivement, ils ont divisé mes vêtements et tiré ma robe au sort2 ». Tout cela était prédit, tout est accompli. « Nous avons vu ces choses comme nous les avions entendues3 ». Si donc Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui nous figurait dans l’union de son corps, et qui était sans péché, a dit: « Ce sont les paroles de mes péchés », ce qu’il a dit au nom de son corps; qui d’entre ses membres osera dire qu’il est sans péché, à moins d’avoir l’effronterie de se targuer d’une fausse justice, et d’accuser le Christ de fausseté? Confesse donc, ô membre du Christ, ce que la tête a prononcé en ton nom. Pour nous porter à faire cet aveu, et à ne point nous croire justes en présence de celui qui est le seul juste, et qui justifie l’impie4, il fait aussi par1er son corps dans notre psaume : « Mettez, « Seigneur, une garde sûre à ma bouche, une porte qui environne mes lèvres5». Il ne dit pas une barrière, claustrum, mais une porte, ostium. On ouvre et on ferme une porte : si donc c’est une porte, il faut l’ouvrir, il faut la fermer; l’ouvrir pour avouer ses fautes : qu’on la ferme quand il s’agit de les excuser. Ce sera ainsi une porte qui gardera, et non qui ruinera.


  1. Rom. VI, 6.  ↩

  2. Ps. XXI, 17-19.  ↩

  3. Id. XLVII, 9.  ↩

  4. Rom. IV, 5. ↩

  5. Ps. CXI, 3.  ↩

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