17.
« Apprenez-moi à faire votre volonté; « parce que c’est vous qui êtes mon Dieu1 ». Humble confession, saint engagement! « Parce que c’est vous qui êtes mon Dieu ». J’aurais recours à un autre, pour me refaire, si un autre m’avait fait. Mais vous êtes mon tout, « parce que vous êtes mon Dieu ». Chercherai-je un père pour avoir son héritage? « Vous êtes mon Dieu »; non-seulement vous me donnez un héritage, mais vous êtes cet héritage même. « Le Seigneur est la portion de mon héritage2 ». Chercherai-je un Seigneur pour me racheter? « Vous êtes mon Dieu ». Chercherai-je un homme puissant pour me délivrer? « Vous êtes mon Dieu ». Humble créature, souhaiterai-je d’être créée de nouveau? « Vous êtes mon Dieu », vous êtes mon Créateur; c’est vous qui m’avez créé par votre Verbe, et créé de nouveau parce même Verbe. Vous m’avez créé par le Verbe-Dieu qui demeure en vous, et créé de nouveau par le Verbe fait chair pour nous. « Apprenez-moi donc à faire votre volonté, parce que vous êtes mon Dieu ». Si vous ne m’instruisez, je ferai ma volonté, et mon Dieu m’abandonnera. « Apprenez-moi à faire votre volonté, parce que vous êtes mon Dieu » . « Enseignez- moi », car vous ne serez pas mon Dieu pour que je sois mon maître. Voyez comme notre psaume prêche la grâce de Dieu. Retenez ces instructions, abreuvez-en votre âme, et que nul ne les arrache de vos coeurs; de peur que vous n’ayez le zèle de Dieu, mais non selon la science; de peur que dans votre ignorance de la justice de Dieu, vous ne prétendiez établir la vôtre3, et que dès lors vous ne soyez plus soumis à la justice de Dieu. Vous savez que ces paroles sont de l’Apôtre; répétez dès lors avec le Prophète : « Enseignez-moi à faire votre volonté, parce que vous êtes mon Dieu ».
