8.
« Ils m’ont tenté et insulté avec moquerie1» ,c’est-à-dire, ils m’ont tourné en dérision et accablé d’injures. Ceci s’applique tout ensemble au chef et au corps. Remarquez, mes frères, la gloire présente de l’Eglise; rappelez-vous ses humiliations passées : souvenez-vous qu’autrefois les chrétiens furent partout mis en fuite, et que, partout où on les trouvait, ils se voyaient tournés en dérision, maltraités, mis â mort, exposés aux bêtes, brûlés vifs; tous, en ricanant, se déclaraient contre eux. Ce que le chef avait souffert, le corps devait l’endurer; et dans toutes les persécutions qui ont eu lieu jusqu’à ce jour, le corps a subi les mêmes traitements que le Seigneur en croix. Partout où l’on rencontre un chrétien, on l’insulte, on le harcèle, on s’en moque, on lui donne le nom d’homme stupide, insensé, dépourvu de coeur et d’esprit. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, le Christ est dans le ciel ! Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, il a ennobli son supplice, il a imprimé sa croix sur tous les fronts; il permet aux impies d’insulter, mais il leur interdit de nuire; néanmoins, par les paroles qui tombent de leurs lèvres, on connaît les secrètes pensées de leurs coeurs. « Ils ont grincé des dents contre moi».
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Ps. XXXIV, 16. ↩