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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXV

7.

« Seigneur, votre miséricorde est dans le « ciel et votre vérité jusqu’aux nues1 ». Le Prophète parle de je ne sais quelle miséricorde, qui est spécialement dans le ciel. Car il y a aussi une miséricorde du Seigneur qui est sur la terre. Il est écrit : « La terre est pleine des miséricordes du Seigneur2 ». De quelle miséricorde veut-il parler, quand il dit:

« Seigneur, votre miséricorde est dans les cieux? » Entre les dons de Dieu, il en est qui sont temporels et terrestres, et d’autres qui sont célestes et éternels; celui qui ne se propose, en servant Dieu, que d’acquérir ces dons terrestres et temporels, qui sont l’apanage de tous, n’est encore qu’au rang des bêtes; il a part à la divine miséricorde, mais non à cette miséricorde, plus spéciale, qui u e sera donnée qu’aux seuls justes, aux saints, aux bons. Quels sont les dons communs à tous? « Dieu fait luire son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes « et sur les injustes3 ». Qui d’entre les hommes n’a part à cette miséricorde, puisque d’abord il existe; ensuite il diffère des animaux brutes, il est animal raisonnable, il peut comprendre Dieu, jouir de cette lumière, de cet air, de ta pluie, des récoltes, de la diversité des saisons, de la santé du corps, du commerce de ses amis, de la conservation de sa famille? Tout autant de biens qui viennent de la munificence de Dieu. Ne croyez point, mes frères, que tout autre que Dieu seul nous les puisse donner. Quiconque alors ne les attend que de Dieu seul, met un vaste intervalle entre lui et ceux qui les recherchent auprès des démons, des magiciens, des astrologues, Ces derniers, en effet, sont doublement misérables, puis. qu’ils ne souhaitent que des biens temporels et qu’ils ne les demandent pas à l’Auteur de tout bien. Mais ceux qui désirent ces biens, qui veulent mettre en eux leur félicité, et qui ne les demandent qu’à Dieu seul, sont préférables sans doute en ce qu’ils ne les demandent qu’à Dieu, et toutefois ils sont encore en danger. Quel est ce danger? nous dira-t-on. C’est qu’ils jettent parfois les yeux sur les choses du monde, et ils voient que ces biens terrestres, objets de leurs désirs, sont aussi le partage, l’ample partage des impies et des mi chants, et ils se croient privés de récompense dans le culte de Dieu, puisque les méchante qui n’honorent pas Dieu partagent ces biens avec ceux qui le servent fidèlement; quelquefois même ceux qui servent Dieu n’ont rien de ce qui est en abondance chez ceux qui blasphèment : c’est en cela qu’est pour eux le danger.


  1. Ps. XXXV, 6.  ↩

  2. Id. XXII, 5. ↩

  3. Matt. V, 45. ↩

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