19.
Voici la suite: « Ceux qui cherchaient le mal en moi ont parlé vainement ». Que signifie : « Ceux qui cherchaient le mal en moi? » Ils cherchaient beaucoup et ne trouvaient rien. Peut-être veut-il dire : Ils me cherchaient des crimes; car ils cherchèrent de quoi l’accuser, « sans rien trouver1».Ils cherchaient le mal chez l’homme de bien, le crime chez l’innocent; et qu’eussent-ils trouvé chez celui qui n’avait aucune faute? Mais comme ils cherchaient des fautes chez l’homme qui n’en avait commis aucune, ils n’avaient plus de ressource qu’à feindre ce qu’ils ne trouvaient point. C’est pourquoi, « ceux qui cherchaient le mal en moi, tenaient le langage de la vanité », non de la vérité; « et tout le jour ils tramaient la fraude » ; c’est-à-dire, ils s’étudiaient sans cesse au mensonge. Vous connaissez tous les faux témoignages qu’ils ont apportés contre le Sauveur, même après sa résurrection. En effet, pour ces soldats du sépulcre, dont Isaïe avait dit: « Je mettrai les méchants près de son tombeau2 » (c’étaient bien des méchants, puisqu’ils ne voulurent point déclarer la vérité, et qu’ils se laissèrent corrompre, pour semer le mensonge), voyez quelle fut l’ineptie de leur langage. On les interroge, et les voilà qui répondent: « Lorsque nous étions endormis, ses disciples sont venus et l’ont enlevé3 ». Quelle vanité de langage ! S’ils dormaient, comment savaient-ils ce qui s’était passé?