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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De catechizandis rudibus Méthode pour enseigner aux catéchumènes les éléments du Christianisme
Deuxième partie
Chapitres 16-25

CHAPITRE XVIII.

CRÉATION DU MONDE. — PÉCHÉ ORIGINEL.

  1. Le Dieu tout-puissant, bon, juste et miséricordieux, a imprimé le caractère de la bonté à toutes ses oeuvres, quelle que soit leur grandeur ou leur petitesse, à tous les points de l’espace. Après avoir créé le ciel, la terre, la mer; au ciel, le soleil, la lune et tous les astres; sur la terre et dans la mer, les plantes et les diverses espèces d’êtres qui les peuplent; en un mot, le monde des corps et des choses visibles, il a créé les choses invisibles, comme les principes de vie qui animent les corps; puis il a fait l’homme à son image : il a voulu que de même qu’il exerçait par sa toute-puissance un souverain empire sur l’ensemble de la création, l’homme commandât à la terre et aux êtres qu’elle renferme par le privilège de son intelligence qui le rend capable de connaître et d’adorer son Créateur. lia aussi créé à l’homme une compagne: ce n’était pas pour les unir par le lien de la concupiscence, puisque, avant d’être soumis à la mort, qui n’est que le châtiment du péché, leur corps était étranger à toute corruption; son but était de donner à l’homme dans la femme un sujet de se glorifier, en la guidant vers Dieu et en s’offrant à elle comme un miroir de sainteté et de piété, au même titre qu’il faisait lui-même la gloire de Dieu, en obéissant aux inspirations de sa sagesse.

  2. Il les plaça dans un séjour de félicité inaltérable, appelé Paradis dans l’Ecriture, en leur imposant un commandement: s’ils l’observaient fidèlement, ils devaient jouir du bonheur de l’immortalité; s’ils le transgressaient, la mort les attendait comme châtiment de leur faute. Dans sa prescience, Dieu voyait bien qu’ils pécheraient : cependant, comme il est le principe et l’auteur de tout bien, il choisit pour les créer le moment où il créa les animaux, afin de multiplier sur la terre les trésors de bonté qui conviennent à ce séjour : car, même après le péché, l’homme est encore supérieur à la bête. Quant au précepte qu’ils ne devaient pas observer, il aima mieux le leur donner, afin de leur enlever toute excuse quand il ferait peser sur eux sa justice. Quelles que soient les actions de l’homme, Dieu y fait toujours éclater sa gloire par la justice des récompenses, si elles sont bonnes, par la justice des châtiments, si elles sont criminelles; enfin, par les bienfaits de sa miséricorde, si le pécheur reconnaît sa faute et retourne au bien. Pourquoi donc n’aurait-il pas créé l’homme, tout en prévoyant sa faute, puisqu’il devait le couronner dans sa victoire, le soumettre à l’ordre dans sa chute, le soutenir dans ses efforts pour se relever, tour à tour bon, juste, clément, et toujours plein de gloire? D’ailleurs ne prévoyait-il pas que de cette tige de mort sortiraient un jour des saints qui rendraient gloire à leur Créateur sans y prétendre pour eux-mêmes, et qui, affranchis par la piété de toute souillure, mériteraient de vivre avec les saints anges d’une vie éternellement heureuse? Le don du libre arbitre, que l’homme avait reçu pour servir Dieu, moins par une fatalité humiliante que par un noble effort de sa volonté, avait été également accordé aux anges. Par conséquent l’ange qui, dans son orgueil, s’est révolté contre Dieu avec ses compagnons, et s’est changé [77] en Satan, s’est nui à lui-même sans faire tort à Dieu : car Dieu a su faire rentrer dans l’ordre les esprits rebelles, et leur châtiment est devenu une décoration pour les parties les plus basses et les plus sombres de la création, par une loi où la justice la plus sévère se joint à la plus merveilleuse harmonie. Satan n’a donc pu atteindre la majesté divine, soit en se révoltant lui-même, soit en entraînant l’homme à la mort par ses séductions: l’homme n’a pas été non plus capable d’altérer la vérité, la puissance ou la félicité de son Créateur, en s’associant librement à la désobéissance de sa femme, tombée la première dans les piéges du tentateur. Condamnés par l’arrêt le plus équitable, la justice de leur châtiment a tourné à la gloire de Dieu, comme l’humiliation de leur peine a tourné à leur honte. Séparé de son Créateur, l’homme a été assujetti à Satan, son vainqueur, et Satan a été pour l’homme revenu à son Créateur, l’ennemi qu’il fallait vaincre: de la sorte, tous ceux qui suivront jusqu’à la fin les inspirations du tentateur, iront avec lui au feu éternel; tous ceux qui s’humilieront en l’honneur de Dieu et triompheront du tentateur avec le secours de la grâce, obtiendront une récompense éternelle.

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