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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De sancta virginitate De la sainte virginité

CHAPITRE XXXII. L'HUMILITÉ PRESCRITE PAR JÉSUS-CHRIST.

32. Je vais donc citer quelques passages seulement, ceux que le Seigneur daigne me rappeler à la mémoire et dans lesquels Jésus-Christ expose sa doctrine sur l'humilité. Ces passages suffiront pour le but que je me propose. Dans le premier grand discours qu'il ait adressé à ses disciples, il commence par ces paroles : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux1 », paroles qui évidemment ne s'appliquent qu'aux humbles. Si Jésus-Christ loue avec une complaisance si marquée la foi du centurion, s'il déclare qu'il n'en a jamais trouvé d'aussi vive en Israël, c'est parce que l'humilité lui a dicté ces paroles : « Je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison2 ». Saint Luc indique clairement que ce centurion ne se rendit pas en personne auprès du Sauveur, mais qu'il députa vers lui quelques-uns de ses amis3. Saint Matthieu au contraire nous le montre aux pieds même de Jésus-Christ pourquoi, sinon pour nous faire entendre que son humilité le plaçait plus près de Jésus-Christ que ceux qu'il lui avait envoyés? De là, ce mot du prophète : « Le Seigneur est plus élevé que les cieux, et il jette un regard sur les humbles, tandis qu'il ne voit que de loin les superbes4 »; car ceux-ci ne s'approchent point de lui. De là aussi cette parole du Sauveur à la chananéenne : « O femme, ta foi est grande ; qu'il soit fait comme tu veux ». Et cependant il n'y avait qu'un instant qu'il l'avait traitée de chienne et avait affirmé qu'on ne devait pas lui jeter le pain des enfants. Accueillant humblement cette dure parole, elle avait répondu : « C'est vrai, Seigneur, mais les chiens ne mangent-ils pas les miettes qui tombent de la table de leur maître? » Ce qu'elle n'avait pu obtenir par ses clameurs multipliées, elle l'obtint par son humilité5.

Deux hommes, l'un, pharisien, l'autre publicain, nous sont proposés priant dans le temple. C'est pour confondre ceux qui se croient justes et qui n'ont que du mépris pour les autres. Ici le Sauveur préfère la confession des péchés à l'énumération des bonnes oeuvras. Le pharisien, en effet, remerciait Dieu des actions dans lesquelles il se complaisait : « Je vous rends grâces, dit-il, de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, injustes , voleurs , adultères , et surtout comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. Quant au publicain, il se tenait loin du sanctuaire, et sans oser lever les yeux au ciel, il se frappait la poitrine en disant « Seigneur, ayez pitié de moi qui ne suis qu'un pécheur ». La sentence divine ne se fit point attendre : « En vérité, je vous le déclare , le publicain descendit plus justifié que le pharisien ». La raison, la voici : « Celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera exalté6 ». Il peut donc arriver que quelqu'un évite réellement le mal et trouve en lui un bien réel dont il rend grâces au Père des lumières, de qui vient tout don parfait et excellent7. Cependant il sera réprouvé pour son orgueil, si seulement dans sa pensée et devant Dieu il méprise les autres pécheurs, surtout ceux qui confessent leurs fautes. Car les pécheurs, loin de mériter d'orgueilleux reproches, doivent exciter, la pitié et la confiance.

Les apôtres demandaient à leur Maître lequel d'entre eux serait le premier; le Sauveur plaça au milieu d'eux un petit enfant en leur disant : « Si vous ne devenez comme cet enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux8 ». N'était-ce pas recommander hautement l'humilité et en faire le principe de toute grandeur réelle? Aux enfants de Zébédée qui ambitionnaient d'être assis à ses côtés dans son royaume, Jésus-Christ répondit qu'ils devaient se préparer à boire son calice9, les humiliations auxquelles il s'est condamné jusqu'à mourir et mourir sur la croix[^10], plutôt que d'aspirer orgueilleusement à être préférés aux autres. C'était leur montrer clairement qu'il ne rendrait grands que ceux qui l'auraient suivi dans le chemin de l’humilité. Immédiatement avant sa passion, il lava les pieds à ses Apôtres, et les avertit de faire les uns à l'égard des autres ce qui venait d'être fait pour eux, par leur Seigneur et Maître[^11] ; quelle puissante exhortation à l'humilité! Or, pour la leur adresser, il choisit le moment où, sur le point de courir à la mort, il attirait sur lui leurs regards étonnés. C'était là le dernier exemple offert à leur imitation par le divin Maître; c'était celui aussi dont ils devaient garder plus fidèlement le souvenir. Ce qu'il aurait pu faire en toute autre circonstance, pendant qu'il était avec eux, le Sauveur le réserva pour ce moment suprême. En toute autre occasion l'exemple eût été donné, mais il n'eût pas été également bien reçu.

  1. Philipp. II, 8.

  2. Jean, XIII, 1-17.


  1. Matt. V, 3.  ↩

  2. Id. VIII, 5-10.  ↩

  3. Luc, VII , 6, 7.  ↩

  4. Ps. CXXXVII, 6.  ↩

  5. Matt. XV, 22-28. ↩

  6. Luc, VIII, 10-14.  ↩

  7. Jac, I, 17.  ↩

  8. Matt. XVIII, 1-3.  ↩

  9. Id. XX, 21, 22 .  ↩

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