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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra mendacium Contre le mensonge. À consentius

23.

Ce qui trouble le plus les gens de bien dans tous leurs actes, ce sont les péchés où les raisons se balancent de telle sorte qu'ils ne sont plus considérés comme péchés si on les fait pour tels ou tels motifs, et qu'on croirait même plutôt mal faire si on ne les commettait pas. C'est surtout pour le mensonge que cette opinion a prévalu parmi les hommes; car on ne regarde plus comme péchés, on estime même comme bonnes actions ceux que l'on profère en faveur de quelqu'un qui a intérêt à être trompé, ou pour empêcher le prochain de faire un mal qui ne peut être évité autrement. Pour justifier ces sortes de mensonges, on cite beaucoup d'exemples de l'Ecriture et l'on croit y voir une approbation. Mais cacher la vérité n'est pas la même chose que mentir. Car bien que celui qui ment veuille cacher la vérité, cependant quiconque veut cacher la vérité ne ment pas pour cela. En effet le plus souvent c'est par le silence, et non par le mensonge, que nous cachons la vérité. Et certes le Seigneur ne mentait pas, quand il disait : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne les pouvez porter à présent1 ». Il a tu des choses vraies, il n'en a point dit de fausses. Il ne croyait pas les apôtres capables d'entendre toutes les vérités; s'il ne l'eût pas indiqué, c'est-à-dire s'il ne leur eût pas dit qu'ils ne pouvaient pas porter ce qu'il ne voulait pas leur dire, il n'en eût pas moins caché certaines vérités ; mais nous aurions peut-être ignoré que cela peut se faire, ou du moins nous n'y serions pas autorisés par un si grand exemple. Ainsi donc ceux qui pensent qu'on peut mentir quelquefois, ont tort de citer en preuve Abraham disant que Sara était sa soeur. Car il n'a pas dit : Elle n'est pas ma femme; mais seulement : « C'est ma soeur », et elle l'était réellement, puisqu'elle était sa parente si rapprochée qu'on pouvait sans mensonge l'appeler sa sueur. C'est ce qu'il affirma lui-même quand il répondit à celui qui la lui avait prise et qui la lui rendait . « Elle est vraiment ma soeur de père,mais non de mère2 »; c'est-à-dire du côté paternel, et non du côté maternel. Il a donc tu une partie de la vérité, mais il n'a rien énoncé de faux, quand il a caché qu'elle était sa femme pour dire qu'elle était sa soeur. Isaac, son fils, en a fait autant: car nous savons qu'il a épousé aussi une proche parente3. Le mensonge ne consiste donc pas à taire ce qui est vrai, mais à exprimer ce qui est faux.


  1. Jean, XVI, 12.  ↩

  2. Gen. XX, 2,12.  ↩

  3. Id. XXVI, 7, XXIV. ↩

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Contre le mensonge. À consentius

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