Edition
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De civitate Dei (CCSL)
Caput IX: De ea philosophia, quae ad ueritatem fidei Christianae propius accessit.
Quicumque igitur philosophi de deo summo et uero ista senserunt, quod et rerum creatarum sit effector et lumen cognoscendarum et bonum agendarum, quod ab illo nobis sit et principium naturae et ueritas doctrinae et felicitas uitae, siue Platonici adcommodatius nuncupentur, siue quodlibet aliud sectae suae nomen inponant; siue tantummodo Ionici generis, qui in eis praecipui fuerunt, ista senserint, sicut idem Plato et qui eum bene intellexerunt; siue etiam Italici, propter Pythagoram et Pythagoreos et si qui forte alii eiusdem sententiae indidem fuerunt; siue aliarum quoque gentium qui sapientes uel philosophi habiti sunt, Atlantici Libyes, Aegyptii, Indi, Persae, Chaldaei, Scythae, Galli, Hispani aliqui reperiuntur, qui hoc uiderint ac docuerint: eos omnes ceteris anteponimus eosque nobis propinquiores fatemur.
Übersetzung
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La cité de dieu
CHAPITRE IX.
DE LA PHILOSOPHIE QUI A LE PLUS APPROCHÉ DE LA VÉRITÉ CHRÉTIENNE.
Ainsi donc tous les philosophes, quels qu’ils soient, qui ont eu ces sentiments touchant le Dieu suprême et véritable, et qui ont reconnu en lui l’auteur de toutes les choses créées, la lumière de toutes les connaissances et la fin de toutes les actions, c’est-à-dire le principe de la nature, la vérité de la doctrine et la félicité de la vie, ces philosophes qu’on appellera platoniciens ou d’un autre nom, soit qu’on n’attribue de tels sentiments qu’aux chefs de l’école Ionique, à Platon par exemple et à ceux qui l’ont bien entendu, soit qu’on en fasse également honneur à l’école italique, à cause de Pythagore, des Pythagoriciens, et peut-être aussi de quelques autres philosophes de la même famille, soit enfin qu’on veuille les étendre aux sages et aux philosophes des autres nations, Libyens atlantiques1, Egyptiens, Indiens, Perses, Chaldéens, Scythes, Gaulois, Espagnols et à d’autres encore, ces philosophes, dis-je, nous les préférons à tous les autres et nous confessons qu’ils ont approché de plus près de notre croyance.
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Sur les Libyens atlantiques et sur Atlas, leur roi fabuleux, voyez Diodore, livre III, ch. 20. ↩