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Works Augustine of Hippo (354-430)

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De civitate Dei (CCSL)

Caput II: Nullam essentiam deo esse contrariam, quia ab eo, qui summe et semper est, hoc in totum uidetur diuersum esse quod non est.

Haec dicta sint, ne quisquam, cum de angelis apostaticis loquimur, existimet eos aliam uelut ex alio principio habere potuisse naturam, nec eorum naturae auctorem deum. cuius erroris inpietate tanto quisque carebit expeditius et facilius, quanto perspicacius intellegere potuerit, quod per angelum deus dixit, quando Moysen mittebat ad filios Israel: ego sum, qui sum. cum enim deus summa essentia sit, hoc est summe sit, et ideo inmutabilis sit: rebus, quas ex nihilo creauit, esse dedit, sed non summe esse, sicut est ipse; et aliis dedit esse amplius, aliis minus, atque ita naturas essentiarum gradibus ordinauit - sicut enim ab eo, quod est sapere, uocatur sapientia, sic ab eo, quod est esse, uocatur essentia, nouo quidem nomine, quo usi ueteres non sunt Latini sermonis auctores, sed iam nostris temporibus usitato, ne deesset etiam linguae nostrae, quod Graeci appellant οὐσίαν; hoc enim uerbum e uerbo expressum est, ut diceretur essentia - ; ac per hoc ei naturae, quae summe est, qua faciente sunt quaecumque sunt, contraria natura non est, nisi quae non est. ei quippe, quod est, non esse contrarium est. et propterea deo, id est summae essentiae et auctori omnium qualiumcumque essentiarum, essentia nulla contraria est.

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La cité de dieu

CHAPITRE II.

AUCUNE ESSENCE N’EST CONTRAIRE A DIEU, TOUT CE QUI N’EST PAS DIFFÉRANT ABSOLUMENT DE CELUI QUI EST SOUVERAINEMENT ET TOUJOURS.

J’ai dit tout cela de peur qu’on ne se persuade, quand je parle des anges prévaricateurs, qu’ils ont pu avoir une autre nature que celle des bons anges, la tenant d’un autre principe et n’ayant point Dieu pour auteur. Or, il sera d’autant plus aisé de se défendre de cette erreur impie1 que l’on comprendra mieux ce que Dieu dit par la bouche d’un ange, quand il envoya Moïse vers les enfants d’Israël: « Je suis celui qui suis2 ». Dieu, en effet, étant l’essence souveraine, c’est-à-dire étant souverainement et par conséquent étant immuable, quand il a créé les choses de rien, il leur a donné l’être, à la vérité, mais non l’être suprême qui est le sien; il leur a donné l’être, dis-je, aux unes plus, aux autres moins, et c’est ainsi qu’il a établi des degrés dans les natures des essences. De même que du mot sapere s’est formé sapientia, ainsi du mot esse on a tiré essentia, mot nouveau en latin, dont les anciens auteurs ne se sont pas servis3, mais qui est entré dans l’usage pour que nous eussions un terme correspondant à l’ousia des Grecs. il suit de là qu’aucune nature n’est contraire à cette nature souveraine qui a fait être tout ce qui est, aucune, dis-je, excepté celle qui n’est pas. Car le non-être est le contraire de l’être. Et, par conséquent, il n’y a point d’essence qui soit contraire à Dieu, c’est. à-dire à l’essence suprême, principe de toutes les essences, quelles qu’elles soient.


  1. C’est l’erreur des manichéens. ↩

  2. Exod. III, 14. ↩

  3. Quintilien cite (Instit., lib. II, cap. 15, § 2, et lib. III, cap. 6, § 23) le philosophe stoïcien Papinius Fabianus Plautus comme s’étant servi des mots en, et essentia. ↩

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