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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

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De civitate Dei (CCSL)

Caput IX: An sancti angeli, quem habent creatorem naturae, eundem habeant bonae uoluntatis auctorem per spiritum sanctum in eis caritate diffusa.

Cum ergo malae uoluntatis efficiens naturalis uel, si dici potest, essentialis nulla sit causa - ab ipsa quippe incipit spirituum mutabilium malum, quo minuitur atque deprauatur naturae bonum, nec talem uoluntatem facit nisi defectio, qua deseritur deus, cuius defectionis etiam causa utique deficit: si dixerimus nullam esse efficientem causam etiam uoluntatis bonae, cauendum est, ne uoluntas bona bonorum angelorum non facta, sed deo coaeterna esse credatur. cum ergo ipsi facti sint, quomodo illa non esse facta dicetur? porro quia facta est, utrum cum ipsis facta est, an sine illa fuerunt prius? sed si cum ipsis, non dubium quod ab illo facta sit, a quo et ipsi; simulque ut facti sunt, ei, a quo facti sunt, amore, cum quo facti sunt, adhaeserunt; eoque sunt isti ab illorum societate discreti, quod illi in eadem bona uoluntate manserunt, isti ab ea deficiendo mutati sunt, mala scilicet uoluntate hoc ipso quod a bona defecerunt; a qua non defecissent, si utique noluissent. si autem boni angeli fuerunt prius sine bona uoluntate eamque in se ipsi deo non operante fecerunt, ergo meliores a se ipsis quam ab illo facti sunt. absit. quid enim erant sine bona uoluntate nisi mala? aut si propterea non mali, quia nec mala uoluntas eis inerat - neque enim ab ea, quam nondum coeperant habere, defecerant - , certe nondum tales, nondum tam boni quam esse cum bona uoluntate coeperunt. at si non potuerunt se ipsos facere meliores, quam eos ille fecerat, quo nemo melius quidquam facit, profecto et bonam uoluntatem, qua meliores essent, nisi operante adiutorio creatoris habere non possent. et cum id egit eorum uoluntas bona, ut non ad se ipsos, qui minus erant, sed ad illum, qui summe est, conuerterentur eique adhaerentes magis essent eiusque participatione sapienter beateque uiuerent: quid aliud ostenditur nisi uoluntatem quamlibet bonam inopem fuisse in solo desiderio remansuram, nisi ille, qui bonam naturam ex nihilo sui capacem fecerat, ex se ipso faceret inplendo meliorem, prius faciens excitando auidiorem? nam et hoc discutiendum est, si boni angeli ipsi in se fecerunt bonam uoluntatem, utrum aliqua eam an nulla uoluntate fecerunt. si nulla, utique nec fecerunt. si aliqua, utrum mala an bona? si mala, quomodo esse potuit mala uoluntas bonae uoluntatis effectrix? si bona, iam ergo habebant. et istam quis fecerat nisi ille, qui eos cum bona uoluntate, id est cum amore casto quo illi adhaererent, creauit, simul eis et condens naturam et largiens gratiam? unde sine bona uoluntate, hoc est dei amore, numquam sanctos angelos fuisse credendum est. isti autem, qui, cum boni creati essent, tamen mali sunt - mala propria uoluntate, quam bona natura non fecit, nisi cum a bono sponte defecit, ut mali causa non sit bonum, sed defectus a bono - , aut minorem acceperunt diuini amoris gratiam quam illi, qui in eadem perstiterunt, aut si utrique boni aequaliter creati sunt, istis mala uoluntate cadentibus illi amplius adiuti ad eam beatitudinis plenitudinem, unde se numquam casuros certissimi fierent, peruenerunt; sicut iam etiam in libro, quem sequitur iste, tractauimus. confitendum est igitur cum debita laude creatoris non ad solos sanctos homines pertinere, uerum etiam de sanctis angelis posse dici, quod caritas dei diffusa sit in eis per spiritum sanctum, qui datus est eis; nec tantum hominum, sed primitus praecipueque angelorum bonum esse, quod scriptum est: mihi autem adhaerere deo bonum est. hoc bonum quibus commune est, habent et cum illo cui adhaerent et inter se sanctam societatem et sunt una ciuitas dei eadem que uiuum sacrificium eius uiuumque templum eius. cuius pars, quae coniungenda inmortalibus angelis ex mortalibus hominibus congregatur et nunc mortaliter peregrinatur in terris uel in eis, qui mortem obierunt, secretis animarum receptaculis sedibusque requiescit, eodem deo creante quemadmodum exorta sit, sicut de angelis dictum est, iam uideo esse dicendum. ex uno quippe homine, quem primum deus condidit, humanum genus sumpsit exordium secundum sanctae scripturae fidem, quae mirabilem auctoritatem non inmerito habet in orbe terrarum atque in omnibus gentibus, quas sibi esse credituras inter cetera uera, quae dixit, uera diuinitate praedixit.

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La cité de dieu

CHAPITRE IX.

SI DIEU EST L’AUTEUR DE LA BONNE VOLONTÉ DES ANGES AUSSI BIEN QUE DE LEUR NATURE.

Il n’y a donc point de cause efficiente, ou, s’il est permis de le dire, de cause essentielle de la mauvaise volonté, puisque c’est d’elle-même que prend naissance le mal qui corrompt le bien de la nature; or, rien ne rend la mauvaise volonté telle, sinon la défaillance qui fait qu’elle quitte Dieu, laquelle n’a point de cause positive. Quant à la bonne volonté, si nous disons qu’elle n’a point aussi de cause efficiente, prenons garde qu’il ne s’ensuive que la bonne volonté des bons anges n’a pas été créée, mais qu’elle est coéternelle à Dieu ; ce qui serait une absurdité manifeste. Puisque les bons anges eux-mêmes ont été créés, comment leur bonne volonté ne l’aurait-elle point été également? Mais si elle a été créée, l’a-t-elle été avec eux, ou ont-ils été quelque temps sans elle? Si l’on répond qu’elle a été créée avec eux, il n’y a point de doute qu’elle n’ait été créée par celui qui les a créés eux-mêmes ; et ainsi, dès le premier instant de leur création, ils se sont attachés à leur Créateur par l’amour même avec lequel ils ont été créés, et ils se sont séparés de la compagnie des autres anges, parce qu’ils sont toujours demeurés dans la même volonté, au lieu que les autres s’en sont départis en abandonnant volontairement le Souverain bien. Si (252) l’on suppose au contraire que les bons anges aient été quelque temps sans la bonne volonté, et qu’ils l’aient produite en eux-mêmes sans le secours de Dieu, ils sont donc devenus par eux-mêmes meilleurs qu’ils n’avaient été créés. Dieu nous garde de cette pensée ! Qu’étaient-ils sans la bonne volonté, que des êtres mauvais? Ou s’ils n’étaient pas mauvais par la raison qu’ils n’avaient pas une mauvaise volonté (car ils ne s’étaient point départis de la bonne qu’ils n’avaient pas encore), au moins n’étaient-ils pas aussi bons que lorsqu’ils ont commencé à avoir une bonne volonté. Ou s’il est vrai de dire qu’ils n’ont pas su se rendre eux-mêmes meilleurs que Dieu ne les avait faits puisque nul ne peut rien faire de meilleur que ce que Dieu fait, il faut conclure que cette bonne volonté est l’ouvrage du Créateur. Lorsque cette bonne volonté a fait qu’ils ne se sont pas tournés vers eux-mêmes qui avaient moins d’être, mais vers le souverain Être, afin d’être en quelque façon davantage en s’attachant à lui et de participer à sa sagesse et à sa félicité souveraines, qu’est-ce que cela nous apprend sinon que la volonté, quelque bonne qu’elle fût, serait toujours demeurée pauvre et n’aurait eu que des désirs imparfaits, si celui qui a créé la nature capable de le posséder ne remplissait lui-même cette capacité, en se donnant à elle, après lui en avoir inspiré un violent désir?

Admettez que les bons anges eussent produit en eux-mêmes cette bonne volonté, on pourrait fort bien demander s’ils l’ont ou non produite par quelque autre volonté. Ils n’y seraient assurément point parvenus sans volonté ; mais cette volonté était nécessairement bonne ou mauvaise. Si elle était mauvaise, comment une mauvaise volonté en a-t-elle pu produire une bonne ? et si elle était bonne, ils avaient donc déjà une bonne volonté. Qui l’avait faite, sinon celui qui les a créés avec une bonne volonté, c’est-à-dire avec cet amour chaste qui les unit à lui, les comblant à la fois des dons de la nature et de ceux de la grâce ? Ainsi il faut croire que les bons anges n’ont jamais été sans la bonne volonté, c’est-à-dire sans l’amour de Dieu. Pour les autres qui, après avoir été créés bons, sont devenus méchants par leur mauvaise volonté, laquelle ne s’est corrompue que lorsque la nature, par sa propre défaillance, s’est séparée d’elle-même du souverain bien, en sorte que la cause du mal n’est pas le bien, mais l’abandon du bien, il faut dire qu’ils ont reçu un moindre amour que ceux qui y ont persévéré, ou, si les bons et les mauvais anges ont été créés également bons, on doit croire que, tandis que ceux-ci sont tombés par leur mauvaise volonté, ceux-là ont reçu un plus grand secours pour arriver à ce comble de bonheur d’où ils ont été assurés de ne point déchoir, comme nous l’avons déjà montré au livre précédent1. Avouons donc à la juste louange du Créateur, que ce n’est pas seulement des gens de bien, mais des saints anges, que l’on peut dire que l’amour de Dieu est répandu en eux par le Saint-Esprit qui leur a été donné2, et que c’est autant leur bien que celui des hommes d’être étroitement unis à Dieu3. Ceux qui ont part à ce bien forment entre eux et avec celui à qui ils sont unis une sainte société, et ne composent ensemble qu’une même Cité de Dieu, qu’un même temple et qu’un même sacrifice. Il est temps maintenant, après avoir dit l’origine des anges, de parler de ces membres de la Cité sainte, dont les uns voyagent encore sur cette terre composée d’hommes mortels qui doivent être unis aux anges immortels, et les autres se reposent dans les demeures destinées aux bonnes âmes; il faut raconter l’origine de cette partie de la Cité de Dieu, car tout le genre humain prend son commencement d’un seul homme que Dieu a créé le premier, selon le témoignage de l’Ecriture sainte, qui s’est acquis avec raison une merveilleuse autorité dans toute la terre et parmi toutes les nations, ayant prédit, entre mille autres choses qui se sont vérifiées, la foi que lui accorderaient toutes ces nations.


  1. Au chap. 13.  ↩

  2. Rom. V, 5.  ↩

  3. Ps. LXXII, 28. ↩

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