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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

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De civitate Dei (CCSL)

Caput III: Vtrum mors, quae per peccatum primorum hominum in omnes homines pertransiit, etiam in sanctis poena peccati sit.

Non autem dissimulanda nascitur quaestio, utrum reuera mors, qua separantur anima et corpus, bonis sit bona; quia si ita est, quomodo poterit obtineri, quod etiam ipsa sit poena peccati? hanc enim primi homines, nisi peccauissent, perpessi utique non fuissent. quo pacto igitur bona esse possit bonis, quae accidere non posset nisi malis? et rursus si nonnisi malis posset accidere, non deberet bonis bona esse, sed nulla. cur enim esset ulla poena in quibus non essent ulla punienda? quapropter fatendum est primos quidem homines ita fuisse institutos, ut, si non peccassent, nullum mortis experirentur genus; sed eosdem primos peccatores ita fuisse morte multatos, ut etiam quidquid de eorum stirpe esset exortum eadem poena teneretur obnoxium. non enim aliud ex eis, quam quod ipsi fuerant, nasceretur. pro magnitudine quippe culpae illius naturam damnatio mutauit in peius, ut, quod poenaliter praecessit in peccantibus hominibus primis, etiam naturaliter sequeretur in nascentibus ceteris. neque enim ita homo ex homine, sicut homo ex puluere. puluis namque homini faciendo materies fuit, homo autem homini gignendo parens. proinde quod est terra, non hoc est caro, quamuis ex terra facta sit caro; quod est autem parens homo, hoc est et proles homo. in primo igitur homine per feminam in progeniem transiturum uniuersum genus humanum fuit, quando illa coniugum copula diuinam sententiam suae damnationis excepit; et quod homo factus est, non cum crearetur, sed cum peccaret et puniretur, hoc genuit, quantum quidem adtinet ad peccati et mortis originem. non enim ad infantilem hebetudinem et infirmitatem animi et corporis, quam uidemus in paruulis, peccato uel poena ille redactus est - quae deus uoluit esse tamquam primordia catulorum, quorum parentes in bestialem uitam mortemque deiecerat; sicut enim scriptum est: homo in honore cum esset, non intellexit; conparatus est pecoribus non intellegentibus et similis factus est illis; nisi quod infantes infirmiores etiam cernimus in usu motuque membrorum et sensu adpetendi atque uitandi, quam sunt aliorum tenerrimi fetus animalium; tamquam se tanto adtollat excellentius supra cetera animantia uis humana, quanto magis inpetum suum, uelut sagitta cum arcus extenditur, retrorsum reducta distulerit; - non ergo ad ista infantilia rudimenta praesumptione inlicita et damnatione iusta prolapsus uel inpulsus est primus homo; sed hactenus in eo natura humana uitiata atque mutata est, ut repugnantem pateretur in membris inoboedientiam concupiscendi et obstringeretur necessitate moriendi, atque ita id, quod uitio poenaque factus est, id est obnoxios peccato morti que generaret. a quo peccati uinculo si per mediatoris Christi gratiam soluuntur infantes, hanc solam mortem perpeti possunt, quae animam seiungit a corpore; in secundam uero illam sine fine poenalem liberati a peccati obligatione non transeunt.

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La cité de dieu

CHAPITRE III.

SI LA MORT QUI A SUIVI LE PÉCHÉ DES PREMIERS HOMMES ET S’EST ÉTENDUE A TOUTE LEUR RACE EST POUR LES JUSTES EUX-MÊMES UNE PEINE DU PÉCHÉ.

Ici se présente une question qu’il ne faut pas éluder : cette mort, qui consiste dans la séparation du corps et de l’âme, est-elle un bien pour les bons ? et, s’il en est ainsi, comment y voir une peine du péché? car enfin, sans le péché, les hommes ne l’auraient point subie. Comment donc serait-elle bonne pour les bons, n’ayant pu arriver qu’à des méchants? Et d’un autre côté, si elle ne pouvait arriver qu’à des méchants, les bons n’y devraient point être sujets. Pourquoi une peine où il n’y a rien à punir1? Si l’on veut sortir de cette difficulté, il faut avouer que les premiers hommes avaient été créés pour ne subir aucun genre de mort, s’ils ne péchaient point, mais qu’ayant péché, ils ont été condamnés à une mort qui s’est étendue à toute leur race. Mortels, ils ne pouvaient engendrer que des mortels, et leur crime a tellement corrompu la nature que la mort, qui n’était pour eux qu’une punition, est devenue une condition naturelle pour leurs enfants. En effet, un homme ne naît pas d’un autre homme de la même manière que le premier homme est né de la poussière. La poussière n’a été pour former l’homme primitif que le principe matériel, au lieu que le père est pour le fils le principe générateur. Aussi bien, la chair est d’une autre nature que la terre, quoiqu’elle en ait été tirée; mais un fils n’est point d’une autre nature que son père. Tout le genre humain était donc renfermé par la femme dans le couple primitif au moment où il reçut de Dieu l’arrêt de sa condamnation. Devenu pécheur et mortel, l’homme a engendré un homme mortel et pécheur comme lui avec cette différence que le premier homme ne fut pas réduit à cette stupidité ni à cette faiblesse de corps et d’esprit que nous voyons dans les enfants; car Dieu a voulu que leur entrée dans la vie fût semblable à celle des bêtes « L’homme, dit le Prophète, quand il était en honneur, n’a pas su comprendre; il est tombé dans la condition des bêtes brutes et leur est devenu semblable2 ». Il y a plus: les hommes, en venant au monde, ont encore moins d’usage de leurs membres et moins de sentiment que les bêtes; comme si l’énergie humaine, pareille à la flèche qui sort de l’arc tendu, s’élançait au-dessus du reste des animaux avec d’autant plus de force que, plus longtemps ramenée sur soi, elle a plus contenu son essor. Le premier homme n’est donc pas tombé par l’effet de son crime dans cet état de faiblesse où naissent les enfants3; mais la nature humaine a été tellement viciée et changée en lui qu’il a senti dans ses membres ,la révolte de la concupiscence, et qu’étant devenu sujet à la mort, il a engendré des hommes semblables à lui, c’est-à-dire sujets à la mort et au péché. Quand les enfants sont délivrés de ces liens du péché par la grâce du Médiateur, ils souffrent seulement cette mort qui sépare l’âme du corps, et ils sont affranchis de cette seconde mort où l’âme doit endurer des supplices éternels.


  1. Ces questions ont été aussi traitées par saint Jérôme. Voyez sa lettre XXIV, sur la mort de Léa, et sa lettre XXV à Paula sur la mort de Biesilla, sa fille. ↩

  2. Ps. XLVIII, 13. ↩

  3. Comp. le traité de saint Augustin : De peccat. mer, et remis:., lib. I, n. 67, 68. ↩

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