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Works Augustine of Hippo (354-430)

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De civitate Dei (CCSL)

Caput VII: De morte, quam quidam non regenerati pro Christi confessione suscipiunt.

Nam quicumque etiam non percepto regenerationis lauacro pro Christi confessione moriuntur, tantum eis ualet ad dimittenda peccata, quantum si abluerentur sacro fonte baptismatis. qui enim dixit: si quis non renatus fuerit ex aqua et spiritu, non intrabit in regnum caelorum, alia sententia istos fecit exceptos, ubi non minus generaliter ait: qui me confessus fuerit coram hominibus confitebor et ego eum coram patre meo qui in caelis est; et alio loco: qui perdiderit animam suam propter me, inueniet eam. hinc est quod scriptum est: pretiosa in conspectu domini mors sanctorum eius. quid enim pretiosius quam mors, per quam fit ut et delicta omnia dimittantur et merita cumulatius augeantur? neque enim tanti sunt meriti, qui, cum mortem differre non possent, baptizati sunt deletis que omnibus peccatis ex hac uita emigrarunt, quanti sunt hi, qui mortem, cum possent, ideo non distulerunt, quia maluerunt Christum confitendo finire uitam quam eum negando ad eius baptismum peruenire. quod utique si fecissent, etiam hoc eis in illo lauacro dimitteretur, quod timore mortis negauerant Christum, in quo lauacro et illis facinus tam inmane dimissum est, qui occiderant Christum. sed quando sine abundantia gratiae spiritus illius, qui ubi uult spirat, tantum Christum amare possent, ut eum in tanto uitae discrimine sub tanta spe ueniae negare non possent? mors igitur pretiosa sanctorum, quibus cum tanta gratia est praemissa et praerogata mors Christi, ut ad eum adquirendum suam non cunctarentur inpendere, in eos usus redactum esse monstrauit, quod ad poenam peccati antea fuerat constitutum, ut inde iustitiae fructus uberior nasceretur. mors ergo non ideo bonum uideri debet, quia in tantam utilitatem non ui sua, sed diuina opitulatione conuersa est, ut, quae tunc metuenda proposita est, ne peccatum committeretur, nunc suscipienda proponatur, ut peccatum non committatur commissumque deleatur magnae que uictoriae debita iustitiae palma reddatur.

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La cité de dieu

CHAPITRE VII.

DE LA MORT QUE SOUFFRENT POUR JÉSUS-CHRIST CEUX QUI N’ONT POINT REÇU LE BAPTÊME.

Tous ceux, en effet, qui meurent pour la confession de Jésus-Christ obtiennent, sans avoir reçu le baptême, le pardon de leurs péchés, comme s’ils avaient été baptisés. Il est écrit, à la vérité, que « personne n’entrera dans le royaume des cieux, qu’il ne renaisse de l’eau et du Saint-Esprit1 ». Mais l’exception à cette règle est contenue dans ces paroles non moins formelles: « Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les « cieux2». Et ailleurs: « Qui perdra sa vie pour moi, la trouvera3». Voilà pourquoi il est écrit: « Précieuse est devant le Seigneur la mort de ses saints4 ». Quoi de plus précieux en effet qu’une mort qui efface les péchés et qui accroît les mérites? Car il n’y a pas à établir de parité entre ceux qui, ne pouvant différer leur mort, sont baptisés et sortent de cette vie après que tous leurs péchés leur ont été remis, et ceux qui, pouvant s’empêcher de mourir ne l’ont pas fait, parce qu’ils ont mieux aimé perdre la vie en confessant Jésus-Christ, que d’être baptisés après l’avoir renié. Et cependant, alors même qu’ils l’auraient renié par crainte de la mort, ce crime leur eût aussi été remis au baptême, puisque les meurtriers de Jésus-Christ, quand ils ont été baptisés, ont aussi obtenu miséricorde5. Mais combien a dû être puissante la grâce de cet Esprit qui souffle où il veut, pour avoir inspiré aux martyrs la force de ne pas renier Jésus-Christ dans un si grand péril de leur vie, avec une si grande espérance de pardon? La mort des saints est donc précieuse, puisque le mérite de celle de Jésus-Christ leur a été si libéralement appliqué, qu’ils n’ont point hésité à lui sacrifier leur vie pour jouir de lui, de sorte que l’antique peine du péché est devenue en eux une source nouvelle et plus abondante de justice. Toutefois ne concluons pas de là que la mort soit un bien en soi; si elle a été cause d’un si grand bien, ce n’est point par sa propre vertu, mais par le secours de la grâce. Elle était autrefois un objet de crainte, afin que le péché ne fût pas commis; elle doit être aujourd’hui acceptée avec joie, afin que le péché soit évité, ou s’il a été commis, afin qu’il soit effacé par le martyre, et que la palme de la justice appartienne au chrétien victorieux.


  1. Jean III, 5.  ↩

  2. Matth. X, 32 . ↩

  3. Ibid. XVI, 25.  ↩

  4. Ps. CXV, 15 ↩

  5. Voyez les Actes des Apôtres (n, 36-47), où les Juifs, meurtriers de Jésus-Christ, se convertissent par milliers et reçoivent le baptême. ↩

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