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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

Edition Masquer
De civitate Dei (CCSL)

Caput V: De Api rege Argiuorum, quem Aegyptii Serapim nominatum diuino honore coluerunt.

His temporibus rex Argiuorum Apis nauibus transuectus in Aegyptum, cum ibi mortuus fuisset, factus est Serapis omnium maximus Aegyptiorum deus. nominis autem huius, cur non Apis etiam post mortem, sed Serapis appellatus sit, facillimam rationem Varro reddidit. quia enim arca, in qua mortuus ponitur, quod omnes iam sarcophagum uocant, σορός dicitur Graece, et ibi eum uenerari sepultum coeperant, priusquam templum eius esset exstructum: uelut soros et Apis Sorapis primo, deinde una littera, ut fieri adsolet, commutata Serapis dictus est. et constitutum est etiam de illo, ut, quisquis eum hominem fuisse dixisset, capitalem penderet poenam. et quoniam fere in omnibus templis, ubi colebantur Isis et Serapis, erat etiam simulacrum, quod digito labiis inpresso admonere uideretur, ut silentium fieret, hoc significare idem Varro existimat, ut homines eos fuisse taceretur. ille autem bos, quem mirabili uanitate decepta Aegyptus in eius honorem deliciis afluentibus alebat, quoniam eum sine sarcophago uiuum uenerabantur, Apis, non Serapis uocabatur. quo boue mortuo quoniam quaerebatur et reperiebatur uitulus coloris eiusdem, hoc est albis quibusdam maculis similiter insignitus, mirum quiddam et diuinitus sibi procuratum esse credebant. non enim magnum erat daemonibus ad eos decipiendos phantasiam talis tauri, quam sola cerneret, ostentare uaccae concipienti atque praegnanti, unde libido matris adtraheret, quod in eius fetu iam corporaliter appareret; sicut Iacob de uirgis uariatis, ut oues et caprae uariae nascerentur, effecit. quod enim homines coloribus et corporibus ueris, hoc daemones figuris fictis facillime possunt animalibus concipientibus exhibere.

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La cité de dieu

CHAPITRE V.

D’APIS, TROISIÉME ROI DES ARGIENS, DONT LES ÉGYPTIENS FIRENT LEUR DIEU SÉRÂPIS.

En ce temps, Apis, roi des Argiens, qui était venu par mer en Egypte et qui y était mort, devint ce fameux Sérapis, le plus grand de tous les dieux des Egyptiens. Pourquoi ne fut-il pas nommé Apis après sa mort, mais Sérapis? Varron en rend une raison fort claire, qui est que les Grecs appelant un cercueil soros1, et celui d’Apis ayant été honoré avant qu’on lui eût bâti un temple, on le nomma d’abord Sorosapis ou Sorapis, et puis, en changeant une lettre, comme cela arrive souvent, Sérapis. Il fut ordonné que quiconque l’appellerait homme serait puni du dernier supplice; et Varron dit que c’était pour signifier cette défense que les statues d’Isis et de Sérapis avaient toutes un doigt sur les lèvres. Quant à ce boeuf que l’Egypte, par une merveilleuse superstition, nourrissait si délicatement2 en l’honneur du dieu, comme ils l’adoraient vivant et non pas dans le cercueil, ils l’appelèrent Apis et non Sérapis. A la mort de ce boeuf, on en mettait un autre à sa place, marqué pareillement de certaines taches blanches, où le peuple voyait une grande merveille et un don de la divinité; mais, en vérité, il n’était pas difficile aux démons, qui prenaient plaisir à tromper ces peuples, de représenter à une vache pleine un taureau pareil à Apis, comme fit Jacob3, qui obtint des chèvres et des brebis de la même couleur que les baguettes bigarrées qu’il mettait devant les yeux de leurs mères. Ce que les hommes font avec des couleurs véritables, les démons le peuvent faire très-aisément par le moyen de couleurs fausses et fantastiques.


  1. Zorós, cercueil, urne funéraire, sarcophage. ↩

  2. Sur la nourriture du boeuf Apis, voyez Strabon, lib. XVII, cap. 1. § 31. ↩

  3. Gen. XXX, 39. ↩

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