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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Civitate Dei

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De civitate Dei (CCSL)

Caput VI: Quae sit prima resurrectio, quae secunda.

Deinde adiungit et dicit: amen, amen dico uobis, quia uenit hora et nunc est, quando mortui audient uocem filii dei, et qui audierint uiuent. sicut enim pater habet uitam in se met ipso, sic dedit et filio habere uitam in se met ipso. nondum de secunda resurrectione, id est corporum, loquitur, quae in fine futura est, sed de prima, quae nunc est. hanc quippe ut distingueret, ait: uenit hora, et nunc est. non autem ista corporum, sed animarum est. habent enim et animae mortem suam in inpietate atque peccatis, secundum quam mortem mortui sunt, de quibus idem dominus ait: sine mortuos sepelire mortuos suos; ut scilicet in anima mortui in corpore mortuos sepelirent. propter istos ergo inpietate et iniquitate in anima mortuos: uenit, inquit, hora, et nunc est, quando mortui audient uocem filii dei; et qui audierint, uiuent. qui audierint dixit qui oboedierint, qui crediderint et usque in finem perseuerauerint. nec fecit hic ullam differentiam bonorum et malorum. omnibus enim bonum est audire uocem eius et uiuere ad uitam pietatis ex inpietatis morte transeundo. de qua morte ait apostolus Paulus: ergo omnes mortui sunt, et pro omnibus mortuus est, ut qui uiuunt iam non sibi uiuant, sed ei, qui pro ipsis mortuus est et resurrexit. omnes itaque mortui sunt in peccatis, nemine prorsus excepto, siue originalibus siue etiam uoluntate additis, uel ignorando uel sciendo nec faciendo quod iustum est; et pro omnibus mortuis uiuus mortuus est unus, id est nullum habens omnino peccatum; ut, qui per remissionem peccatorum uiuunt, iam non sibi uiuant, sed ei, qui pro omnibus mortuus est propter peccata nostra et resurrexit propter iustificationem nostram, ut credentes in eum, qui iustificat inpium, ex inpietate iustificati, tamquam ex morte uiuificati, ad primam resurrectionem, quae nunc est, pertinere possimus. ad hanc enim primam non pertinent, nisi qui beati erunt in aeternum; ad secundam uero, de qua mox locuturus est, et beatos pertinere docebit et miseros. ista est misericordiae, illa iudicii. propter quod in psalmo scriptum est: misericordiam et iudicium cantabo tibi, domine. de quo iudicio consequenter adiunxit atque ait: et potestatem dedit ei iudicium facere, quia filius hominis est. hic ostendit, quod in ea carne ueniet iudicaturus, in qua uenerat iudicandus. ad hoc enim ait: quoniam filius hominis est. ac deinde subiungens unde agimus: nolite, inquit, mirari hoc, quia ueniet hora, in qua omnes, qui in monumentis sunt, audient uocem eius et procedent, qui bona fecerunt, in resurrectionem uitae; qui uero mala egerunt, in resurrectionem iudicii. hoc est illud iudicium, quod paulo ante, sicut nunc, pro damnatione posuerat dicens: qui uerbum meum audit et credit ei qui misit me, habet uitam aeternam et in iudicium non uenit, sed transiit a morte in uitam, id est, pertinendo ad primam resurrectionem, qua nunc transitur a morte ad uitam, in damnationem non ueniet, quam significauit appellatione iudicii, sicut etiam hoc loco, ubi ait: qui uero mala egerunt, in resurrectionem iudicii, id est damnationis. resurgat ergo in prima, qui non uult in secunda resurrectione damnari. uenit enim hora, et nunc est, quando mortui audient uocem filii dei, et qui audierint, uiuent, id est, in damnationem non uenient, quae secunda mors dicitur; in quam mortem post secundam, quae corporum futura est, resurrectionem praecipitabuntur, qui in prima, quae animarum est, non resurgunt. ueniet enim hora - ubi non ait: et nunc est, quia in fine erit saeculi, hoc est in ultimo et maximo iudicio dei - , quando omnes, qui in monumentis sunt, audient uocem eius et procedent. non dixit quemadmodum in prima: et qui audierint, uiuent. non enim omnes uiuent, ea uita scilicet, quae, quoniam beata est, sola uita dicenda est. nam utique non sine qualicumque uita possent audire et de monumentis resurgente carne procedere. quare autem non omnes uiuent, in eo quod sequitur docet: qui bona, inquit, fecerunt, in resurrectionem uitae, hi sunt qui uiuent; qui uero mala egerunt, in resurrectionem iudicii, hi sunt qui non uiuent, quia secunda morte morientur. mala quippe egerunt, quoniam male uixerunt; male autem uixerunt, quia in prima, quae nunc est, animarum resurrectione non reuixerunt aut in eo, quod reuixerant, non in finem usque manserunt. sicut ergo duae sunt regenerationes, de quibus iam supra locutus sum, una secundum fidem, quae nunc fit per baptismum, alia secundum carnem, quae fit in eius incorruptione atque inmortalitate per iudicium magnum atque nouissimum, ita sunt et resurrectiones duae, una prima, quae et nunc est et animarum est, quae uenire non permittit in mortem secundam, alia secunda, quae non nunc, sed in saeculi fine futura est, nec animarum, sed corporum est, quae per ultimum iudicium alios mittet in secundam mortem, alios in eam uitam, quae non habet mortem.

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La cité de dieu

CHAPITRE VI.

DE LA PREMIÉRE RÉSURRECTION ET DE LA SECONDE.

Il poursuit en ces termes: « En vérité, en vérité, je vous dis que le temps vient, et qu’il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et que ceux qui l’entendront vivront; car, comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même1 ». Il ne parle pas encore de la seconde résurrection, c’est-à-dire de celle des corps, qui doit arriver à la fin du monde, mais de la première, qui se fait maintenant. C’est pour distinguer celle-ci de l’autre qu’il dit: « Le temps vient, et il est déjà venu ». Or, cette résurrection ne regarde pas les corps, mais les âmes. Les âmes ont aussi leur mort, qui consiste dans l’impiété et dans le crime; et c’est de celle-là que sont morts ceux dont le Seigneur a dit: « Laissez les morts « ensevelir leurs morts2 », c’est-à-dire laissez ceux qui sont morts de la mort de l’âme ensevelir ceux qui sont morts de la mort du corps. il dit donc de ces morts que l’impiété et le crime ont fait mourir dans l’âme: « Le temps « vient, et il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’entendront vivront ». Ceux, dit-il, qui l’entendront, c’est-à-dire qui lui obéiront, qui croiront en lui et qui persévéreront jusqu’à la fin. Il ne fait ici aucune différence entre les bons et les méchants, parce qu’il est avantageux à tous d’entendre sa voix et de vivre, en passant de la mort de l’impiété à la vie de la grâce. C’est de cette mort que saint Paul dit: «Donc tous sont morts, et un seul est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité à cause d’eux3 ». Ainsi, tous sans exception sont morts par le péché, soit par le péché originel, soit par les péchés actuels qu’ils y ont ajoutés, par ignorance ou par malice, et un seul vivant, c’est-à-dire exempt de tout péché, est mort pour tous ces morts, afin que ceux qui vivent parce que leurs péchés leur ont été remis, ne vivent plus pour eux-mêmes, muais pour celui qui est mort pour tous à cause de nos péchés et qui est ressuscité pour notre justification, afin que, croyant en celui qui justifie l’impie et étant justifiés de notre impiété comme des morts qui ressuscitent, nous puissions appartenir à la première résurrection qui se fait maintenant. A celle-là n’appartiennent que ceux qui seront éternellement heureux, au lieu que l’Apôtre nous apprend que les bons et les méchants appartiendront à la seconde, dont il va parler tout à l’heure. Celle-ci est de miséricorde, et celle-là de justice; ce qui fait dire au Psalmiste : « Seigneur, je chanterai votre miséricorde et votre jugement4 ».

C’est de ce jugement que saint Jean parle ensuite, quand il dit: « Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme ». Il montre par là qu’il viendra juger, revêtu de la même chair dans laquelle il était venu pour être jugé. Et il dit pour cette raison: « Parce qu’il est le Fils de l’homme ». Puis, parlant de ce dont nous traitons: « Ne vous étonnez pas de cela, dit-il, car le temps viendra que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de l’homme; et ceux qui auront bien vécu sortiront pour ressusciter à la vie, comme les autres pour ressusciter au jugement.5 » Voilà ce jugement dont il a parlé auparavant, pour désigner la condamnation, en ces termes:

« Celui qui entend ma parole et qui croit en « celui qui m’a envoyé, possède la vie éternelle, et ne viendra point en jugement, mais « il est déjà passé de la mort à la vie6 ». Ce qui signifie qu’appartenant à la première résurrection, par laquelle on passe maintenant de la mort à la vie, il ne tombera point dans la damnation qu’il identifie avec le jugement, quand il dit: « Comme les autres pour ressusciter au jugement », c’est-à-dire pour être condamnés. Que celui donc qui ne veut pas être condamné à la seconde résurrection ressuscite à la première; car: « Le temps vient, et il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l’entendront vivront ». En d’autres termes, ils ne tomberont point dans la damnation que l’Ecriture appelle la seconde mort et où seront précipités, après la seconde résurrection, qui est celle des corps, ceux qui n’auront pas ressuscité à la première, qui est celle des âmes. Il poursuit ainsi: « Le temps viendra » ; (et il n’ajoute pas: « et il est déjà venu », parce que celui-là ne viendra qu’à la fin du monde, au grand et dernier jugement de Dieu). — « Le temps, dit-il, viendra que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et sortiront ». Il ne dit pas, comme lorsqu’il parle de la première résurrection, que ceux qui « l’entendront vivront ». En effet, tous ceux qui l’entendront ne vivront pas, au moins de la vie qui seule mérite ce nom, parce qu’elle est bienheureuse. S’ils n’avaient quelque sorte de vie, ils ne pourraient pas l’entendre, ni sortir de leur tombeau, lorsque leur corps ressuscitera. Or, il nous apprend ensuite pourquoi tous ne vivront pas : « Ceux, dit-il, qui ont bien vécu sortiront pour ressusciter à la vie », voilà ceux qui vivront; « et les autres pour ressusciter au jugement », voilà ceux qui ne vivront pas, parce qu’ils mourront de la seconde mort. S’ils ont mal vécu, c’est qu’ils ne sont pas ressuscités à la première résurrection qui se fait maintenant, c’est-à-dire à celle des âmes, ou parce qu’ils n’y ont pas persévéré jusqu’à la fin. De même qu’il y a deux générations, dont j’ai déjà parlé ci-dessus, l’une selon la foi, qui se fait maintenant par le baptême, et l’autre selon la chair, qui se fera au dernier jugement, quand -la chair deviendra immortelle et incorruptible, de même il y a deux résurrections. La première, qui est celle des âmes, se fait présentement; elle empêche de tomber dans la seconde mort. L’autre ne se fera qu’à la fin du monde; elle ne regarde pas les âmes, mais les corps, qu’elle enverra, par suite du jugement dernier, les uns dans la seconde mort, et les autres dans cette vie où il n’y a point de mort.


  1. Jean, V, 25, 26.  ↩

  2. Matt. VIII, 22. ↩

  3. II Cor. V, 14, 15,  ↩

  4. Ps. C, 1.  ↩

  5. Jean, V, 27-29. ↩

  6. Jean, V, 24, ↩

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