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Works Augustine of Hippo (354-430)

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De civitate Dei (CCSL)

Caput VII: Quod ut mundus in Christum crederet, uirtutis fuerit diuinae, non persuasionis humanae.

Sed ualde ridiculum est de Romuli falsa diuinitate, cum de Christo loquimur, facere mentionem. uerumtamen cum sescentis ferme annis ante Ciceronem Romulus fuerit atque illa aetas iam fuisse doctrinis dicatur exculta, ut quod fieri non potest omne respueret, quanto magis post sescentos annos ipsius tempore Ciceronis maximeque postea sub Augusto atque Tiberio, eruditioribus utique temporibus, resurrectionem carnis Christi atque in caelum adscensionem, tamquam id quod fieri non potest, mens humana ferre non posset eludensque ab auribus cordibusque respueret, nisi eam fieri potuisse atque factam esse diuinitas ipsius ueritatis uel diuinitatis ueritas et contestantia miraculorum signa monstrarent; ut terrentibus et contradicentibus tam multis tamque magnis persecutionibus praecedens in Christo, deinde in ceteris ad nouum saeculum secutura resurrectio atque inmortalitas carnis et fidelissime crederetur et praedicaretur intrepide et per orbem terrae pullulatura fecundius cum martyrum sanguine sereretur. legebantur enim praeconia praecedentia prophetarum, concurrebant ostenta uirtutum, et persuadebatur ueritas noua consuetudini, non contraria rationi, donec orbis terrae, qui persequebatur furore, sequeretur fide.

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La cité de dieu

CHAPITRE VII.

SI LE MONDE A CRU EN JÉSUS-CHRIST, C’EST L’OUVRAGE D’UNE VERTU DIVINE, ET NON D’UNE PERSUASION HUMAINE.

Mais il est parfaitement ridicule de nous opposer la fausse divinité de Romulus, quand nous parlons de Jésus-Christ. Si, dès le temps de Romulus, c’est-à-dire six cents ans avant Cicéron1, le monde était déjà tellement éclairé qu’il rejetait comme faux tout ce qui n’était pas vraisemblable, combien plutôt encore, au temps de Cicéron lui-même, et surtout plus tard, sous les règnes d’Auguste et de Tibère, époques de civilisation de plus en plus avancée, eût-on rejeté bien loin la résurrection de Jésus-Christ en sa chair et son ascension au ciel comme choses absolument impossibles! Il a fallu, pour ouvrir l’oreille et le coeur des hommes à cette croyance, que la vérité divine ou la divinité véritable et une infinité de miracles eussent déjà démontré que de tels miracles pouvaient se faire et s’étaient effectivement accomplis. Voilà pourquoi, malgré tant de cruelles persécutions, on a cru et prêché hautement la résurrection et l’immortalité de la chair, lesquelles ont d’abord paru en Jésus-Christ pour se réaliser un jour en tous les hommes; voilà pourquoi cette croyance a été semée par toute la terre pour croître et se développer de plus en plus par le sang fécond des martyrs; car l’autorité des miracles venant confirmer l’autorité des prophéties, la vérité a pénétré enfin dans les esprits, et l’on a vu qu’elle était plutôt contraire à la coutume qu’à la raison, jusqu’au jour où le monde entier a embrassé par la foi ce qu’il persécutait dans sa fureur.


  1. Au lieu de lire avant Cicéron, Vivès propose avant Scipion, et en effet, comme nous l’avons remarqué plus haut, l’exactitude historique s’accommoderait très-bien de cette correction que les éditeurs de Louvain ont adoptée; mais il faut céder, comme ont fait les Bénédictins, à l’autorité unanime des manuscrits. ↩

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