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La cité de dieu
CHAPITRE XXIV.
SUR L’EXPLICATION QU’ON DONNE DES DIVERS NOMS DE LA TERRE, LESQUELSDÈSIGNENT, IL EST VRAI, DIFFÉRENTES VERTUS; MAIS N’AUTORISENT PAS L’EXISTENCE DE DIFFÉRENTES DIVINITÉS.
La terre ayant les quatre vertus qu’on vient de dire, je conçois qu’on lui ait donné quatre noms, mais non pas qu’on en ait fait quatre divinités. Jupiter est un, malgré tous ses surnoms; Junon est une avec tous les siens; dans la diversité des désignations se maintient l’unité du principe, et plusieurs noms ne font pas plusieurs dieux. De même qu’on voit des courtisanes prendre en dégoût la foule de leurs amants, il arrive aussi sans doute qu’une
âme, après s’être abandonnée aux esprits impurs, vient à rougir de cette multitude de démons dont elle recherchait les impures caresses. Car Varron lui-même, comme s’il avait honte d’une si grande foule de divinités, veut que Tellus ne soit qu’une seule déesse: « On l’appelle aussi, dit-il, la grande Mère. Le tambour qu’elle porte figure le globe terrestre; les tours qui couronnent sa tête sont l’image des villes; les sièges dont elle est environnée signifient que dans le mouvement universel elle reste immobile. Si elle a des Galles pour serviteurs, c’est que pour avoir des semences il faut cultiver la terre, qui renferme tout dans son sein. En s’agitant autour d’elle, ces prêtres1 enseignent aux laboureurs qu’ils ne doivent pas demeurer oisifs, ayant toujours quelque chose à faire. Le son des cymbales marque le bruit que font les instruments du labourage, et ces instruments sont d’airain, parce qu’on se
servait d’airain avant la découverte du fer. Enfin, dit Varron, on place auprès de la déesse un lion libre et apprivoisé pour faire entendre qu’il n’y a point de terre si sauvage et si stérile qu’on ne la puisse dompter et cultiver ». Il ajoute que les divers noms et surnoms donnés à Tellus l’ont fait prendre pour plusieurs dieux. « On croit, dit-il, que Tellus est la déesse Ops2, parce que la terre s’améliore par le travail, qu’elle est la grande Mère, parce qu’elle est féconde, Proserpine, parce que les blés sortent de son sein, Vesta, parce que l’herbe est son vêtement3, et c’est ainsi qu’on rapporte, non sans raison, plu- sieurs divinités à celle-ci ». — Soit Tellus, je le veux bien , n’est qu’une déesse , elle qui, dans le fond, n’est rien de tout cela ; mais pourquoi supposer cette multitude de divinités? Que- ce soient les noms divers d’une seule, à la bonne heure, mais que des noms ne soient pas des déesses. Cependant, l’autorité d’une erreur ancienne est si grande sur l’esprit de Varron, qu’après ce qu’il vient de dire, il tremble encore et- ajoute: « Cette opinion n’est pas contraire à celle de nos ancêtres, qui voyaient là plusieurs divinités ». Comment cela? y a-t-il rien de plus différent que de donner plusieurs noms à une seule déesse et de reconnaître autant de déesses que de noms? « Mais il se peut, dit-il, qu’une chose soit à la fois une et multiple ». J’accorderai bien, en effet, qu’il y a plusieurs choses dans un seul homme ; mais s’ensuit-il que cet homme soit plusieurs hommes? Donc, de ce qu’il y a plusieurs choses en une déesse, il ne s’ensuit pas qu’elle soit plusieurs déesses. Qu’ils en usent, au surplus, comme il leur plaira: qu’ils les divisent, qu’ils les réunissent, qu’ils les multiplient, qu’ils les mêlent et les confondent, cela les regarde.
Voilà les beaux mystères de Tellus et de la grande Mère, où il est clair que tout se rapporte à des semences périssables et à l’art de l’agriculture; et tandis que ces tambours, ces tours, ces Galles, ces folles convulsions, ces cymbales retentissantes et ces lions symboliques viennent aboutir à cela, je cherche où est la promesse de la Vie éternelle. Comment soutenir d’ailleurs que les eunuques mis au service de cette déesse font connaître la nécessité de cultiver la terre pour la rendre féconde, tandis que leur condition même les condamne à la stérilité? Acquièrent-ils, en s’attachant au culte de cette déesse, la semence qu’ils n’ont pas, ou plutôt ne perdent-ils pas celle qu’ils ont? Ce n’est point là vraiment expliquer des mystères, c’est découvrir des turpitudes; mais voici une chose qu’on oublie de remarquer, c’est à quel degré est montée la malignité des démons, d’avoir promis si peu aux hommes et toutefois d’en avoir obtenu contre eux-mêmes des sacrifices si cruels. Si l’on n’eût pas fait de la terre une déesse, l’homme eût dirigé ses mains uniquement contre elle pour en tirer de la semence, et non contre soi pour s’en priver en son honneur; il eût rendu la (148) terre féconde et ne se serait pas rendu stérile. Que dans les fêtes de Bacchus une chaste matrone couronne les parties honteuses de l’homme, devant une foule où se trouve peut-être son mari qui sue et rougit de honte, s’il y a parmi les hommes un reste de pudeur; que l’on oblige, aux fêtes nuptiales, la nouvelle épouse de s’asseoir sur un Priape, tout cela n’est rien en comparaison de ces mystères cruellement honteux et honteusement cruels, où l’artifice des démons trompe et mutile l’un et l’autre sexe sans détruire aucun des deux. Là on craint pour les champs les sortilèges, ici on ne craint pas pour les membres la mutilation; là on blesse la pudeur de la nouvelle mariée, mais on ne lui ôte ni la fécondité, ni même la virginité; ici on mutile un homme de telle façon qu’il ne devient point femme et cesse d’être homme.
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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
24. Über die Beinamen der Tellus und die Bedeutung dieser Beinamen, die allerdings eine Menge von Beziehungen ausdrücken, aber deshalb nicht die Annahme vieler Götter hätten zu bestätigen brauchen.
Band 1, S. 367Die Erde hätte also wegen dieser vierfachen Kraft vier Beinamen haben, nicht aber vier Götter ausmachen sollen; wie trotz der vielen Beinamen Jupiter nur einer und trotz der vielen Beinamen Juno nur eine ist, und alle diese Beinamen eine vielgestaltige Kraft ausdrücken, die dem einen Gott oder der einen Göttin zukommt, wobei die Vielheit der Beinamen nicht auch eine Vielheit von Göttern nach sich zieht. Allein hier war man eben einmal genügsam; denn wie selbst die verkommensten Weibspersonen zuweilen Ekel und Reue empfinden ob der Scharen, die sie aus unreiner Begierde an sich gezogen haben, so ging es auch der herabgekommenen und den unreinen Geistern bloßgestellten Seele: hat sie auch zumeist ein Gefallen daran gefunden, sich die Zahl der Götter zu vermehren, denen sie sich zur Schändung preiszugeben bereit war, so hat sie doch auch zuweilen Scham darüber empfunden. Auch Varro selber fühlt eine Art Scham über den großen Schwarm und meint, Tellus sei nur eine einzige Göttin. „Man nennt sie auch“, sagt er, „die große Mutter; dadurch, daß sie eine Pauke führe, werde angedeutet, daß sie der Erdkreis sei; die Türme auf ihrem Haupt bedeuteten die Städte; sitzend werde sie dargestellt, weil sie sich nicht bewegt, während sich alles um sie bewegt. Wenn man zu Dienern dieser Göttin Verschnittene bestellte, so bedeutet dies, daß die, die des Samens benötigen, sich an die Erde wenden sollen; denn in ihr findet sich alles. Daß sie vor ihr hin- und herspringen, erinnert daran, daß die, die die Erde bebauen, nicht stille sitzen dürfen; denn es gebe für sie immer etwas zu tun. Der Schall der Cymbeln bedeutet das Hin- und Herstoßen der eisernen Geräte, die Bewegung der Hände und anderes derartiges Geräusch, wie es beim Bebauen der Flur vorkommt; und die Cymbeln sind deshalb aus Erz, weil die Alten die Erde mit Erzgeräten bebauten, ehe das Eisen erfunden ward. Man gibt ihr einen ungefesselten, zahmen Löwen bei, um anzudeuten, daß es kein so entlegenes Band 1, S. 368und ganz und gar unwirtliches Land gebe, das nicht bearbeitet und bebaut werden sollte.“ Danach fährt er fort, man habe die Mutter Tellus für mehrere Götter gehalten, weil man ihr mehrere Namen und Beinamen gegeben hat. „Man glaubt“, sagt er, „Tellus sei die Ops, weil sie durch Anbau [opere]verbessert wird, die Mutter, weil sie sehr vieles gebäre, die Große, weil sie Speise hervorbringe, die Proserpina, weil aus ihr die Früchte hervorsprossen [proserpere], die Vesta, weil sie sich mit Grün kleidet [vestire]. So führt man andere Göttinnen nicht unpassend auf diese zurück.“ Wenn sie also nur eine einzige Göttin ist, was sie übrigens auch nicht ist, wenn man sich an die Wahrheit hält, wozu geht man dann so unter der Hand zu vielen über? Diese vielen Gottheiten [numina], nicht so fast viele Göttinnen als viele Namen [nomina], mögen sich in der einen vereinigen. Aber die Autorität der irrenden Vorfahren benimmt Varro den Mut und läßt ihn auf diesen Ausspruch hin wieder ängstlich werden. Er fährt nämlich fort: „Damit steht die Ansicht der Vorfahren, daß es sich hier um mehrere Göttinnen handle, nicht im Widerspruch“. Inwiefern steht sie damit nicht im Widerspruch, da es doch etwas ganz anderes ist, wenn ich sage, ein und dieselbe Göttin habe viele Namen, als wenn ich sage, es handle sich um viele Göttinnen? „Vielmehr kann es vorkommen“, sagt er, „daß das nämliche Ding zugleich ein einziges sei und mehrere Dinge in sich schließe.“ Ich gebe zu, daß ein einzelner Mensch mehrere Dinge in sich vereinige, aber vereinigt er deshalb etwa auch mehrere Menschen in sich? So mag man annehmen, daß sich in einer Göttin mehrere Dinge vereinigen, aber vereinigt sie deshalb etwa auch mehrere Göttinnen in sich? Doch lassen wir sie trennen und verbinden, vermehren, entwirren und verwirren, wie es ihnen beliebt.
Das also sind die gerühmten Mysterien der Tellus und der „großen Mutter“, bei denen sich alles auf vergängliche Samen und auf die Betreibung des Ackerbaues bezieht. Verheißen etwa die hiemit in Zusammenhang gebrachten und dahin abzielenden Dinge, wie die Pauke, die Türme, die Verschnittenen, die unsinnigen Band 1, S. 369Gliederverzerrungen, der Lärm der Cymbeln, das Bild mit den Löwen, verheißen sie jemand das ewige Leben? Dienen wirklich deshalb verschnittene Gallen dieser großen Göttin, um anzudeuten, daß man sich an die Erde zu halten habe, wenn man Samen benötige? Sie halten sich ja an diese Göttin, aber kommen sie dadurch zu dem Samen, dessen sie ermangeln, oder kommen sie nicht vielmehr dadurch, daß sie sich an diese Göttin halten, um den Samen, den sie sonst hätten? Ist das deuten oder entwürdigen1? Und man nimmt es nicht zu Herzen, wie sehr dabei die bösen Dämonen im Vorteil gewesen sind; sie haben für diese Verehrung nicht einmal irgend etwas von Bedeutung in Aussicht zu stellen gewagt und vermochten doch so grausame Forderungen durchzusetzen. Wäre die Erde keine Göttin, so würden die Menschen Hand anlegen mit Arbeit an sie, um durch sie Samen zu gewinnen, nicht aber an sich, wütend gegen sich selbst, um ihretwegen den Samen zu verlieren; wäre sie keine Göttin, so würde sie unter den Händen anderer so fruchtbar, daß sie den Menschen nicht nötigte, sich mit den eigenen Händen unfruchtbar zu machen. Wenn bei der Festfeier des Liber eine ehrbare Matrone die männliche Scham vor den Augen vieler Zuschauer bekränzte, wobei vielleicht auch ihr Gemahl anwesend war und vor Scham Schweißtropfen vergoß, so es überhaupt noch ein Schamgefühl gibt bei den Menschen, oder wenn sich die Neuvermählte bei der Hochzeitsfeier auf das Schamglied des Priapus setzen mußte, so ist das noch weit geringfügiger und unbedeutender im Vergleich zu jener höchst grausamen Schändlichkeit oder höchst schandbaren Grausamkeit, wobei durch dämonische Gebräuche beiden Geschlechtern so mitgespielt wird, daß doch keines von beiden durch seine Wunde gänzlich zerstört wird. Bei jenem Kulte spielt eine Rolle die Furcht vor Behexung der Fluren, bei diesem spielt nicht einmal die Furcht vor Verstümmelung der Glieder eine Rolle. Bei jenem wird die Sittsamkeit der Neuvermählten in einer Art herabgewürdigt, Band 1, S. 370daß nicht nur die Fruchtbarkeit, sondern selbst die Jungfräulichkeit geschont wird; bei diesem wird die Mannheit in einer Weise verstümmelt, daß sich der Mann weder in ein Weib verwandelt noch auch Mann bleibt.
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Hoc interpretari est an detestari ? letzteres Wort im Doppelsinn von verwünschen, entweihen einerseits, entmannen andrerseits. ↩