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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430)

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La cité de dieu

CHAPITRE XXVIII.

DE LA FIN DES MÉCHANTS.

Mais, au contraire, tous ceux qui n’appartiennent pas à cette Cité de Dieu, leur misère sera éternelle; c’est pourquoi l’Ecriture l’appelle aussi la seconde mort, parce que ni l’âme, ni le corps ne vivront : l’âme, parce qu’elle sera séparée de Dieu, qui est la vie, et le corps, parce qu’il souffrira d’éternelles douleurs. Aussi cette seconde mort sera la plus cruelle, parce qu’elle ne pourra finir par la mort. Or, la guerre étant contraire à la paix, comme la misère l’est à la béatitude et la mort à la vie, on peut demander si à ta paix dont on jouira dans le souverain bien répond une guerre dans le souverain mal. Que celui qui fait cette demande prenne garde à ce qu’il y a de mauvais dans la guerre, et il trouvera que cela ne consiste que dans l’opposition et la contrariété des choses entre elles. Quelle guerre donc plus grande et plus cruelle peut-on s’imaginer que celle où la volonté est tellement contraire à la passion et la passion à la volonté, que leur inimitié ne cesse jamais par, la victoire de l’une ou de l’autre, et où la douleur combat tellement contre le corps qu’aucun des deux adversaires ne triomphe jamais? Quand il arrive en ce monde un pareil combat, ou bien la douleur a le dessus, et la mort en ôte le sentiment, ou la nature est victorieuse, et la santé chasse ta douleur. Mais dans la vie à venir, la douleur demeurera pour tourmenter, et la nature subsistera pour sentir la douleur; car ni l’une ni l’autre ne sera détruite, afin que le supplice dure toujours. Or, comme c’est par le Jugement dernier que les bons et les méchants aboutiront, les uns au souverain bien et les autres au souverain mal, nous allons traiter ce sujet dans le livre suivant, s’il plaît à Dieu.

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De civitate Dei (CCSL)

Caput XXVIII: In quem finem uenturus sit exitus inpiorum.

Eorum autem, qui non pertinent ad istam ciuitatem dei, erit e contrario miseria sempiterna, quae mors etiam secunda dicitur, quia nec anima ibi uiuere dicenda est, quae a uita dei alienata erit, nec corpus, quod aeternis doloribus subiacebit; ac per hoc ideo durior ista secunda mors erit, quia finiri morte non poterit. sed quoniam sicut miseria beatitudini et mors uitae, ita bellum paci uidetur esse contrarium, merito quaeritur, sicut pax in bonorum finibus praedicata est atque laudata, quod uel quale bellum e contrario in finibus malorum possit intellegi. uerum qui hoc quaerit, adtendat quid in bello noxium perniciosumque sit, et uidebit nihil aliud quam rerum esse inter se aduersitatem atque conflictum. quod igitur bellum grauius et amarius cogitari potest, quam ubi uoluntas sic aduersa est passioni et passio uoluntati, ut nullius earum uictoria tales inimicitiae finiantur, et ubi sic confligit cum ipsa natura corporis uis doloris, ut neutrum alteri cedat? hic enim quando contingit iste conflictus, aut dolor uincit et sensum mors adimit, aut natura uincit et dolorem sanitas tollit. ibi autem et dolor permanet ut adfligat, et natura perdurat ut sentiat; quia utrumque ideo non deficit, ne poena deficiat. ad hos autem fines bonorum et malorum, illos expetendos, istos cauendos, quoniam per iudicium transibunt ad illos boni, ad istos mali, de hoc iudicio, quantum deus donauerit, in consequenti uolumine disputabo.

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