CHAPITRE XX.
DE LA SÉPARATION D’ABRAHAM ET DE LOT, QUI EUT LIEU SANS ROMPRE LEUR UNION.
Lorsque Abraham fut retourné d’Egypte dans le lieu d’où il était sorti, Lot, son neveu, se sépara de lui sans rompre la bonne intelligence qui était entre eux, et se retira vers Sodome. Les richesses que tous deux avaient acquises et les fréquents démêlés de leurs bergers les déterminèrent à prendre ce parti, afin d’empêcher que les querelles des serviteurs ne vinssent à jeter la désunion parmi les maîtres. Abraham, voulant prévenir ce malheur, dit à Lot: « Je vous prie, qu’il n’y ait point de différend entre vous et moi, ni entre vos bergers et les miens, puisque nous sommes frères. Toute cette contrée n’est-elle pas à nous? Je suis donc d’avis que nous nous séparions. Si vous allez à gauche, j’irai à droite; et si vous allez à droite, j’irai à gauche1 ». Il se peut que la coutume reçue dans les partages, où l’aîné fait les lots et le cadet choisit de la son origine.
Gen. XII, 8, 9. ↩
