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On the Profit of Believing
26.
For I ask, if what is not known must not be believed, in what way may children do service to their parents, and love with mutual affection those whom they believe not to be their parents? For it cannot, by any means, be known by reason. But the authority of the mother comes in, that it be believed of the father; but of the mother it is usually not the mother that is believed, but midwives, nurses, servants. For she, from whom a son may be stolen and another put in his place, may she not being deceived deceive? Yet we believe, and believe without any doubt, what we confess we cannot know. For who but must see, that unless it be so, filial affection, the most sacred bond of the human race, is violated by extreme pride of wickedness? For what madman even would think him to be blamed who discharged the duties that were due to those whom he believed to be his parents, although they were not so? Who, on the other hand, would not judge him to deserve banishment, who failed to love those who were perhaps his true parents, through fear lest he should love pretended. Many things may be alleged, whereby to show that nothing at all of human society remains safe, if we shall determine to believe nothing, which we cannot grasp by full apprehension. 1
Tenere perceptum ↩
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De l'utilité de la foi
26.
Je le demande en effet : si l'on ne doit pas croire ce qu'on ne sait pas, comment des enfants seront-ils soumis à leurs parents, et rendront-ils affection pour affection à des personnes qu'ils ne croiront pas être les auteurs de leurs jours? Car c'est là une chose que la raison est impuissante à faire connaître. En ce qui concerne le père, on croit sur l'intervention et l'autorité de la mère; pour la mère elle-même, on s'en rapporte non à son témoignage, mais à celui des sages-femmes, des nourrices, des serviteurs. Car celle à qui l'on peut dérober son fils pour lui en substituer un autre, ne peut-elle pas, étant trompée, tromper à son tour? Nous croyons cependant à ses paroles, et nous y croyons sans aucune hésitation, parce que nous avouons que nous ne pouvons savoir. Sans cela ne verrait-on pas la piété filiale, ce lien sacré de la société, dédaignée et outragée par le crime? En effet, quel homme est assez insensé pour trouver blâmable celui qui rendrait les devoirs d'usage aux personnes qu'il croirait être ses parents, dut-il se tromper? Qui, au contraire, ne jugerait digne d'extermination celui qui n'aurait pas le moindre amour pour des personnes qui sont peut-être ses parents véritables, parce qu'il craint que son amour ne se trompe d'objet? On peut donner bien des raisons qui prouvent que rien absolument dans la société ne reste debout, si nous sommes décidés à ne rien croire, parce que nous ne pouvons pas avoir une connaissance exacte.